Société
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Apopo est une ONG belge qui expérimente une méthode singulière; celle de détecter la tuberculose grâce à des rats entrainés. Ces rongeurs dressés analysent les crachats des patients de plusieurs centres de santé. Ils se frottent les pattes en présence d'une sécrétion infectée.
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Efficace mais rejetée par l'OMS
Les rats de l'ONG Apopo sont des rongeurs déjà experts en déminage. Ils s'attaquent désormais à un fléau qui ronge la Mozambique. Ce pays se trouve en manque d'un véritable réseau de laboratoires médicaux capables d'analyser en temps réel la maladie de la tuberculose. En effet, au moment où un laborantin mettrait quatre jours pour examiner une centaine d'échantillons, ces rongeurs finissent le travail en une trentaine de minutes.
Cette méthode est assez efficace et permet un gain de temps et d'argent selon le directeur du programme tuberculose d'Apopo Emilion Valverde. Cependant, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) n'est pas de cet avis. Elle n'approuve pas ce procédé et estime qu'il s'agit d'une démarche barbare.
Comment ça fonctionne?
Les rats entraînés sont capables de détecter 67% des cas de tuberculose, contre 50% lorsqu'on utilise des méthodes conventionnelles. Ces mammifères sans queux pèsent entre 1 et 1,5 kilo. Elles sont neuf à tester chaque jour des échantillons de crachats au sein de la faculté vétérinaire de l'Université Eduado-Mondlane.
Dans la pratique, l'animal est mis dans une cage en verre où est déposé un échantillon de crachat d'un patient. Lorsque le rat se frotte les pattes, cela signifie qu'il est en présence d'un prélèvement infecté.
Cependant, il arrive aux rongeurs de se tromper dans leur identification en détectant comme positif des échantillons négatifs. Mais avec vérification, les spécialistes se retrouvent devant des cas de tuberculose mal diagnostiqués.
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