Politique
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Elu en 2011 à la tête de la Zambie, Michael Sata promettait à la population une meilleure vie. Mort le 28 octobre dernier en Pologne, les obsèques du président Michael Sata occupent actuellement les esprits en Zambie. Au-delà du deuil national, il est lieu d'appréhender l'après-Sata.
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Qu'en sera-t-il des mines? Le feu président Sata voulait redynamiser la vie des Zambiens en augmentant les recettes de l'Etat à travers les bénéfices du sous-sol zambien, l'un des plus riches en cuivre en Afrique. Il voulait taxer davantage les entreprises, notamment les sociétés minières. Les impôts seraient désormais calculés sur l'ensemble de la production alors qu'avant, seuls les bénéfices étaient imposés.
Sata avait visiblement perdu sa ferveur contre les multinationales et sa mort fragilise davantage l'Etat zambien dans ce bras de fer. Cependant, les entreprises minières n'ont pas attendu la mort de Michael Sata pour sortir leurs griffes. Déjà, le Canadien Barrick Gold qui exploite une mine de cuivre de Lumwana menace de se retirer si l'Etat ne révise pas sa position. En cas de modification de la méthode d'imposition, cette entreprise pourrait voir ses impôts passer de 45 millions à près de 150 millions de dollars.
Zambie dans l'impasse
Avec une croissance économique qui devrait avoisiner les 7% en 2014, la Zambie dispose d'atouts économiques non négligeables. Pour Banque africaine de développement estime que le gouvernement zambien devrait adoucir sa position sinon une brouille avec les multinationales lui serait fatale.
Il faudrait plutôt trouver l'équilibre entre l'attitude envers ces entreprises et une bonne gestion des revenus de l'Etat.
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