Société
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La porosité des frontières est perçue par certains observateurs comme étant à la base de la propagation de l'épidémie de fièvre Ebola qui sévit en Afrique de l'Ouest, où elle a fait milliers de morts sur plus 3.940 cas enregistrés, selon les chiffres fournis par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à la date du 5 septembre.
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Le cas du jeune guinéen décédé et enterré le 11 août 2014 est sur toutes les lèvres. Ce dernier a quitté la Sierra-Léone pour Dakar avant de mourir. C'est le frère de l'étudiant, venu de la Sierra Leone, qui aurait contaminé les membres de la famille, selon l'explication fournie par les autorités sanitaires et leurs partenaires de santé de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ceux qui soutiennent cette thèse brandissent l'argument portant sur l'intrusion à la mi-août du jeune guinéen porteur du virus Ebola qui a pu voyager de la préfecture de Forécariah, proche de la Sierra Leone, jusqu'à Dakar au Sénégal, avant de développer la maladie, ce a provoqué une psychose dans la capitale sénégalaise, où aucun cas n'avait été signalé auparavant.
On a ainsi pu savoir qu'il s'agit d'un étudiant de l'université Général Lansana Conté de Conakry, qui a perdu des proches, dont sa mère, sa soeur et son frère, tous décédés, après avoir contracté la fièvre hémorragique Ebola. Il est décédé et fut enterré le 11 août, sans que la Croix- rouge locale n'en soit informée.
Du côté de N'Zérékoré, principale agglomération du sud est de la Guinée, l'apparition de l'épidémie de fièvre Ebola début août a été attribuée par l'arrivée d'un malade venu du Liberia voisin. Le Dr Sakoba Keita, coordinateur national de la lutte contre le virus Ebola, à l'époque chef de division prévention et lutte contre la maladie au ministère guinéen de la Santé, avait déclaré à l'époque, que des précautions n'avaient pas été prises pour la gestion de la cérémonie funéraire de la victime de l'épidémie hémorragique d'Ebola, venu du Liberia.
La manipulation du corps du patient atteint du virus Ebola, par ses parents avait exposé ceux-ci à la contamination, selon le Dr Sakoba Kéita.
La résurgence ces derniers temps de la maladie dans la préfecture de Macenta, située à 150 km de N'Zérékoré, serait aussi à mettre sur le compte du Liberia, d'où seraient venus certains malades, qui ont réussi à franchir la frontière, parfois à travers des sentiers clandestins, comme il en existe le long de la frontière entre les deux territoires, selon les autorités en charge de la riposte contre le virus.
Ces autorités reconnaissent également les difficultés rencontrées sur le terrain à freiner la propagation de l'épidémie, dans cette préfecture, notamment, vu la réticence de certaines populations, qui continuent de nier l'existence du virus dans leurs localités.
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