Diplomatie
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Addis-Abeba accueille lundi une réunion d’urgence du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) qui se penchera sur la question de l'utilité des mesures de suspensions de vols et de fermetures de frontières prises à l'encontre des pays les plus touchés par Ebola. Une réunion qui vient au lendemain de l'annonce faite dimanche par les États-Unis de mobiliser des moyens militaires, dont des unités de mise en quarantaine, pour aider les pays d'Afrique à lutter contre le virus.
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« Nous allons devoir envoyer des éléments militaires américains pour, par exemple, installer des unités de mise en quarantaine et des équipements, afin d'assurer la sécurité des équipes médicales qui arrivent du monde entier », avait annoncé dimanche Barack Obama interviewé sur CNN. Ce qui est sûr, c’est que les Etats-Unis ont décidé de ne plus assister les bras croisés à ce drame et estiment que la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia qui sont les pays les plus touchés font des « progrès significatifs » dans la lutte contre la maladie mais manquent d’infrastructures sanitaires adéquates pour parvenir à des résultats probants.
Et maintenant, a regretté Barack Obama dans son interview, ce problème qui aurait pu être résolu, est hors de contrôle parce que les malades ne sont pas mis en quarantaine comme ils devraient l'être. Les gens ne sont pas formés comme ils devraient l'être. Il n'y a pas assez de personnels de santé publique.
Mais ce qui est plus écœurant, c’est qu’il a fallu attendre cette annonce des Etats-Unis pour voir l’UA prendre timidement la décision de se réunir pour discuter du drame. Une rencontre qui certainement se termina par des résolutions sans lendemain, comme se terminent toujours la plupart des rencontres de l’UA sur les questions d’importance sur le continent.
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