Politique
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La décision de la Guinée-Bissau de fermer sa frontière avec la Guinée-Conakry, touchée par la fièvre Ebola, peut conduire de nombreuses personnes à voyager sur les routes transfrontières incontrôlables, a alerté vendredi l'anthropologue bissau-guinéen, Mamadou Diao.
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"Fermer les frontières, c'est fermer les routes principales : elle peut réduire la circulation des personnes, mais peut aussi encourager la recherche de voies alternatives qui ne sont pas contrôlées par les autorités", a déclaré à Xinhua M. Diao, un spécialiste en études africaines. Selon lui, il y a le long de la frontière entre les deux pays de nombreuses voies qu'on peut traverser librement à pied ou à vélo. Mamadou Diao se demande par ailleurs si la Guinée-Bissau s'est préparée sur le plan logistique pour concrétiser sa décision, compte tenu de la porosité de ses frontières surtout maritimes. Le Premier ministre de la Guinée-Bissau, Domingos Simoes Pereira, a défendu mardi la décision de fermer les frontières avec la République voisine de la Guinée-Conakry, estimant que cette mesure "est nécessaire et doit être exécutée". "Il est très important que les gens réalisent qu'il n'y a aucune sorte de guerre entre le gouvernement et la population. Il s'agit plutôt d'une nécessité d'informer sur les risques et de pouvoir compter sur la collaboration de tous", a-t-il souligné. Jusqu'à présent, aucun cas de fièvre Ebola a été enregistré en Guinée-Bissau. Fin
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