Politique
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Alors que les pourparlers entre le gouvernement du Soudan du Sud et l'opposition ont repris le 4 août sous l'égide de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), le sous-secrétaire général des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Edmond Mulet, a averti mercredi devant le Conseil de sécurité le pays était au bord d'une catastrophe humanitaire causée par la poursuite du conflit interne.
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"Les responsables de cette crise prennent trop de temps pour la résoudre et chaque partie demeure convaincue qu'elle pourra accomplir davantage en optant pour la voie militaire", a regretté M. Mulet, qui a appelé les parties à conclure un accord sans plus tarder pour mettre un terme au conflit et lancer le processus de réconciliation. M. Mulet, qui présentait le dernier rapport du Secrétaire général sur le Soudan du Sud, a également prévenu que la situation qui prévaut actuellement sur le terrain risquait de faire durer les souffrances des personnes déplacées et que le statu quo actuel n'était pas viable. Il est donc important de rechercher activement une solution durable à cette crise, a-t-il insisté. Le sous-secrétaire général a précisé qu'à Addis-Abeba, où se déroulent les pourparlers de paix, les représentants du gouvernement et du Mouvement/l'Armée populaire de libération du Soudan dans l'opposition (M/APLS dans l'opposition) axent leurs efforts sur la mise en œuvre de l'Accord de cessation des hostilités. Un des autres principaux défis, a-t-il ajouté, sera d'aligner les positions de l'ensemble des États membres de l'IGAD au sujet de l'application éventuelle de sanctions contre ceux qui continueraient de saper le processus de paix. "Il est urgent que la communauté internationale s'exprime d'une seule voix pour prévenir toute entrave au processus de paix et dissuader les parties de régler le conflit par la voie militaire", a souligné M. Mulet, pour qui la visite qu'effectueront prochainement les membres du Conseil de sécurité au Soudan du Sud arrive à point nommé. M. Mulet s'est dit très inquiet de l'insécurité alimentaire qui menace 3,9 millions de personnes, de la situation des 1,1 million de personnes déplacées et des 434.000 autres qui ont fui vers les pays voisins. En outre, 50.000 enfants risquent de mourir de malnutrition aiguë cette année et l'épidémie de choléra continue de s'étendre. Les travailleurs humanitaires ont pu atteindre 2,4 millions de personnes, mais leurs efforts sont entravés par l'insécurité, le manque de ressources financières et de personnel, ainsi que par des contraintes logistiques et politiques, a-t-il fait remarquer. Fin
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