Politique
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Le candidat du Parti africain de l'indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), José Mario Vaz, vainqueur de l'élection présidentielle avec 364.394 voix, soit 61,9 % des suffrages exprimés, a appelé à « la réconciliation et au travail pour développer la Guinée-Bissau le plus rapidement possible ».
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L'homme d'affaires, économiste formé au Portugal, surnommé Jomav, se présente comme un défenseur acharné du service public.
«Je promets de construire une nouvelle Guinée-Bissau et un nouvel espoir à partir de la date de mon élection", a déclaré José Mário Vaz en réaction à sa victoire annoncée mardi par la Commission électorale nationale. Il a exhorté les Guinéens à « travailler, beaucoup travailler et toujours travailler pour développer rapidement la Guinée-Bissau».
L'ancien ministre des finances du gouvernement déchu par le coup d'Etat militaire du 12 avril 2012, avait remporté le premier tour de l'élection présidentielle avec 257. 572 voix contre son adversaire le candidat indépendant Nabiam Nuno Gomes qui avait obtenu 156.163 voix.
Agé de 57 ans, marié et père de trois enfants, Jomav a participé pour la première fois à une élection présidentielle.
Membre du gouvernement dirigé par le Premier ministre Carlos Gomes Junior déchu en 2012, José Mario Vaz avait été accusé de détournement de 12 millions de dollars offerts par l'Angola en appui budgétaire à l'Etat.
Il rejette toutes formes de division qu'elles soient politiques, sociales, ethniques et religieuses et a promis de tout faire pour la réconciliation nationale.
«Pour ces raisons, je vais reconduire l'actuel procureur général Abdu Mané qui m'avait accusé de détournement de fonds donnés par l'Angola » a garanti M. Vaz.
D'après la constitution, le procureur général de la république et le chef d'état-major général des armées sont nommés par le président de la république.
En guise de reconnaissance des résultats, le chef des armées, le général Antonio Indjai, a félicité le candidat vainqueur en soulevant sa main comme signe de réconciliation.
Durant toute la campagne électorale, le général Antonio Indjai a été accusé d'être le principal financier de la candidature du candidat malheureux Nuno Gomes Na Biam.
Selon la Commission électorale nationale, le taux de participation à ce second tour s'élève à 78,1%, contre 89,29% au premier tour.
La baisse du taux de participation serait liée à la campagne de commercialisation des noix de cajou, principal produit d'exportation de la Guinée-Bissau, a expliqué Katia Lopes, secrétaire exécutive adjointe de la Commission nationale électorale.
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