Société
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L'accès à l'eau potable en Tanzanie a stagné ou même reculé au cours des 20 dernières années, malgré des investissements considérables, selon une nouvelle enquête publiée mardi.
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Les conclusions de l'enquête Twaweza, une initiative centrée sur les habitants âgés de 10 ans et portant sur les changements à grande échelle en Afrique de l'Est, montrent que 89% des Tanzaniens collectent l'eau nécessaire à leurs besoins quotidiens dans des sources publiques, ce qui peut prendre une heure ou plus, soit deux fois plus que l'objectif officiel de 30 minutes.
Les données de l'enquête Twaweza par téléphone portable montrent que l'accès à l'eau potable est perçu comme l'un des problèmes les plus graves que connaisse la Tanzanie actuellement.
Les autres problèmes graves de prestation de service évoqués par un grand nombre de Tanzaniens comprennent l'accès aux services de santé (30%) et l'accès à l'éducation (24%).
"En comparaison avec les investissements énormes effectués dans le secteur de l'eau ces dernières années, la diminution légère de l'accès à l'eau potable sur la même période est préoccupante", a déclaré le directeur de Twaweza, Rakesh Rajani.
Le pourcentage de personnes en Afrique utilisant de l'eau propre et potable pour boire a augmenté dans la plupart des pays depuis la création de statistiques de ce type, de 49% en 1990 à 63% en 2011.
Cela reflète principalement l'augmentation de l'accès à l'eau dans les populations rurales, passé de 35% à 51%.
En revanche, les données de la Tanzanie indiquent des tendances différentes, montrant que sur les deux décennies écoulées l'accès à l'eau a légèrement reculé, de 55% à 53% pour l'ensemble de la population, et de 46% à 44% pour la population rurale.
Ces conclusions montrent que sur la période de 10 ans entre 1995 et 2005, la Tanzanie a reçu des flux d'aide de 57 dollars par habitant destinés à l'amélioration de l'accès à l'eau, et que pourtant cet accès a diminué de 1% sur cette période, tandis qu'en Éthiopie, au Kenya ou en Ouganda, l'accès a progressé significativement malgré une aide considérablement plus faible. Fin
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