Société
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Au Mozambique, plus de 21 000 emplois ont été « suspendus » dans le tourisme en raison de l’impact de la crise du coronavirus sur le secteur. C’est ce qu’a annoncé Luis Macuacua, secrétaire général du Syndicat national des employés d'hôtellerie, du tourisme et des industries similaires (SINTIHOTS) du Mozambique.
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Ce chiffre représente environ un tiers du nombre total de personnes travaillant dans le tourisme mozambicain, estimé à plus de 64 000 personnes. Selon le responsable, 1443 établissements ont été fermés, entraînant ainsi des résiliations de contrat de travail, avec ou sans indemnités. Au total, 6115 employés du secteur touristique ont été licenciés.
« Ces 6115 employés n'ont plus aucun lien avec leur employeur dans le secteur du tourisme, et 21 000 autres sont privés d'emploi. Leur employeur a suspendu leur contrat, en leur accordant des congés collectifs et en suspendant leur rémunération », a indiqué le secrétaire général du SINTIHOTS, cité par Xinhua.
Avec 209 cas confirmés de COVID-19, dont 1 mort et 71 guérisons, le Mozambique fait partie des pays les moins touchés par la pandémie qui compte déjà plus de 350 000 morts à travers le monde. Pourtant, comme bon nombre de ses pairs africains, le pays craint de subir un impact économique particulièrement important en raison des mesures restrictives qu’impose la lutte contre la maladie.
D’après le FMI, « la pandémie devrait avoir un impact significatif sur l'économie du Mozambique, interrompant une reprise naissante après le passage de deux puissants cyclones tropicaux en 2019. Des perturbations importantes apparaissent dans les services, les transports […] ». La croissance du pays est désormais attendue à environ 2,2% par l’institution pour 2020 contre une prévision initiale de 5,7%.
Moutiou Adjibi Nourou
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