Environement
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La croissance rapide des populations dépendantes du Nil pour leur alimentation en eau, combinée aux périodes de sécheresse de plus en plus rapprochées, pourrait augmenter drastiquement le nombre de personnes souffrant de stress hydrique.
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Selon les scientifiques, d’ici 2030, le Nil ne pourra plus satisfaire l’entièreté de la demande en eau, rapporte Reuters Foundation. Dès 2080, près des deux tiers des populations vivant dans le cours supérieur du Nil souffriront de manque d’eau pendant les périodes sèches et chaudes. Ce déficit pourrait atteindre 250 millions de personnes, selon les chercheurs de l’Université de Dartmouth.
« Le bassin du Nil est l’une des régions à croissance rapide avec une forte prédominance des régions agricoles, ce qui le place vraiment au bord d’une pénurie en eau. Le changement climatique combiné à la croissance de la population, rendra de plus en plus difficile, l’approvisionnement en eau des populations de la région. Cet environnement de stress est un terrain favorable à la croissance de la migration et à la survenance des conflits », a affirmé Ethan Coffel, l’un des chercheurs principaux.
Les recherches publiées dans une étude, ont pris en compte l’Ethiopie, le Soudan du Sud et l’Ouganda. Dans le cours supérieur du Nil, la population qui est actuellement de 200 personnes, va doubler d’ici 2080. Dans le même temps, il est prévu que les vagues de sécheresse se multiplient par 3 même en cas d’une réduction à 2°C du réchauffement climatique, d’ici 2100 par rapport à l’ère préindustrielle.
Gwladys Johnson Akinocho
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