Société
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La grogne de la population contre l’état des routes maliennes entre dans son sixième jour. Le mouvement qui a débuté vendredi dernier à Kayes dans l’ouest du Pays s’est progressivement propagé d’autres localités, notamment Kati à 16 km de la capitale, Bamako.
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Les barricades ont été érigées sur plusieurs axes routiers qui mènent à Bamako. Conséquence, des centaines de camions en provenance du Sénégal voisin sont immobilisés et la flambée des prix des produits de première nécessité commence à se faire ressentir.
Dans un plaidoyer adressé au Premier ministre, Boubou Cissé, les populations de la région de Kayes exigent la réhabilitation totale de la route Kayes-Bamako longue de 546 km. Ce corridor vital, par lequel transitent plus de 60 % des marchandises qui entrent au Mali, est aujourd’hui impraticable et la cause de plusieurs accidents de circulation. Ce qui n’est pas sans impact sur l’activité économique qui tourne de plus en plus au ralenti.
Plus largement, il a aussi été demandé au gouvernement de relancer la ligne de chemin de fer Bamako-Kita-Kayes et d’ouvrir l’aéroport Kayes Dag-Dag aux vols commerciaux.
Le Premier ministre est attendu dans la région de Kayes ce mercredi. Un périple qui le conduira tour à tour à Kita, Bafoulabé, Diema, Kayes et Yélimané.
« L'amélioration de l'état des infrastructures de transports figure parmi les priorités du gouvernement, qui met tout en œuvre pour trouver des solutions rapides et durables pour un meilleur confort et une meilleure qualité de la mobilité des populations », avait affirmé dimanche dans un communiqué le cabinet du Premier ministre.
Romuald Ngueyap
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