Société
|
|
Les effets associés à la production alimentaire industrielle comme la pollution de l’air, de l’eau et l’exposition aux pesticides, pourraient entraîner le décès de 5 millions de personnes par an d’ici 2050.
|
C’est ce que révèle la Fondation Ellen Mac Arthur, une association caritative britannique dans son rapport « Cities and Circular Economy for Food », publié en marge du Forum économique mondial du Davos.
Le chiffre annoncé représente le quadruple du nombre de morts causés à l’échelle mondiale par les accidents de la route.
Pour ne pas en arriver là, le système alimentaire actuel devrait opter pour une production circulaire en lieu et place du mode actuel de développement linéaire (extraire, fabriquer, jeter), qui présente des impacts économique et environnemental importants.
En effet, l’industrie agroalimentaire génère actuellement le quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ainsi qu’un manque à gagner de 5,7 trillions $ à l’économie mondiale, en raison de ces dégâts environnementaux et humains.
En outre, le tiers de la production alimentaire, d’une valeur de 1 trillion $, est actuellement gaspillée alors même que 821 millions de personnes souffrent de la faim, d’après la FAO.
L’approche circulaire mise en avant, veut préserver les ressources naturelles et optimiser leur utilisation avec pour fondements : la réduction du gaspillage, la réutilisation des matières premières et des produits dérivés.
Les villes devront être au cœur de ce changement dans la mesure où elles absorberont 80% de la production alimentaire mondiale d’ici 2050.
« Ce que nous mangeons importe mais les conditions dans lesquelles cela est produit sont encore plus importantes. Vous pouvez très bien manger mais être exposé aux impacts négatifs liés au processus de production.», a confié à la Fondation Thomson Reuters, Clémentine Schouteden, directrice du rapport.
D’après l’organisation, le système circulaire pourrait rapporter environ 2,7 trillions de dollars par an à l’économie mondiale, d’ici 2050.
Espoir Olodo
|
|