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Afrique Plus de 6.600 migrants morts sur les routes migratoires depuis 2013 (OIM)


Société

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Le nombre total de décès de migrants confirmés sur le continent africain est estimé à 6.615 au cours des cinq dernières années. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ces statistiques sont le fruit de recherches et de centaines de dépositions de témoins oculaires de ces drames au cours de migrations en Afrique.

« Selon le projet de l’OIM sur les migrants disparus (MMP), ce sont au total, 1.386 décès qui ont été enregistrés cette année sur le continent », a déclaré le porte-parole de l’OIM lors d’un point de presse ce mardi à Genève. Mais ces 6.615 décès de 2013 à 2018 ne sont que « la partie visible de l’iceberg », a ajouté Joel Millman.

Les nouvelles données ajoutées aujourd’hui au total de 2018 - soit environ 1.014 morts jusque-là inconnues - sont basés sur des enquêtes menées par l’Initiative sur les mécanismes de surveillance du Centre pour les migrations mixtes. Cependant, ces enquêtes ne représentent qu’une petite fraction du nombre total de personnes en déplacement en Afrique. Ce qui signifie que ces milliers de décès représentent probablement une sous-estimation non négligeable du nombre réel.

« Lorsque les personnes n’ont pas accès aux routes de migration légales et qu’il existe peu de registres fiables, les futurs migrants sont exposés à la vulnérabilité des trafiquants d’êtres humains et des passeurs », a déclaré Frank Laczko, Directeur du Centre d’analyse des données de l’OIM à Berlin, où le projet des migrants disparus est basé.

Une grande partie des décès a été enregistrée sur les itinéraires empruntés par les passeurs. La plupart des décès liés aux migrations signalés en Afrique semblent avoir eu lieu alors que les migrants sont en route pour la Libye. Selon l’OIM, les décès répertoriés depuis 2014 ont principalement eu lieu dans le désert du Sahara, au nord du Niger, le sud de la Libye et le nord du Soudan.

Les principales causes de décès recensées indiquent que de nombreux décès de migrants en Afrique pourraient être évités. La famine, la déshydratation, la violence physique, la maladie et le manque d’accès aux médicaments sont des causes de décès fréquemment citées par les migrants sur des routes migratoires en Afrique.
A l’échelle mondiale, près de 3.400 migrants et réfugiés ont déjà perdu la vie en 2018

Toutefois, l’OIM souligne qu’il est presque impossible de vérifier l’identité de ceux qui seraient morts ou de l’endroit où ils avaient l’intention de migrer. Reste que les données de l’agence onusienne montrent que 1.275 hommes, 534 femmes et 336 enfants et adolescents sont décédés, soit au moins le tiers des 6.615 décès enregistrés en Afrique au cours des cinq dernières années.

« Au-delà de l’âge et du sexe de cette petite proportion dans l’ensemble de données, on en sait un peu plus sur le défunt », précise l’OIM. « Les personnes témoins de la mort de leurs collègues migrants n’ont souvent aucun moyen de rendre compte de ce qu’elles ont vu, sans parler d’un stress psychosocial important », a d’ailleurs fait valoir M. Laczko.

Ces enregistrements ne représentent que la partie visible de l’iceberg - Dr Laczko, OIM

« Si l’on considère que les résultats de l’enquête sont peut-être la seule preuve de ces décès, il est clair que ces enregistrements ne représentent que la partie visible de l’iceberg et que les pertes en vies humaines sont d’une ampleur inconnue », concède-t-il.

« Le simple fait de migrer expose de nombreuses personnes à de grands dangers », a poursuivi de son côté le Directeur général de l’OIM, António Vitorino dans son message à l’occasion de la Journée internationale des migrants 2018.

Selon António Vitorino, les données de l’OIM montrent qu’à l’échelle mondiale, près de 3.400 migrants et réfugiés ont déjà perdu la vie en 2018. La plupart ont trouvé la mort en tentant de gagner l’Europe par la mer ; beaucoup d’autres ont péri en cherchant à traverser le désert ou des forêts denses en quête de sécurité, loin des points de passage frontaliers officiels.

« Ces chiffres, recueillis chaque jour par le personnel de l’OIM, nous font honte », a-t-il conclu.



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