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Afrique Au Bénin, l’archevêque de Cotonou suspend un groupe de prière


Société

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L’archevêque de Cotonou, Mgr Roger Houngbedji, a suspendu pour six mois le groupe de prière « Cité de l’Immaculée Awajijè kèdè » – rien que de la réjouissance en fon, la langue locale. Cette décision intervient après plusieurs dérives dont des esclandres provoqués par les membres du groupe en pleine célébration eucharistique dans des églises du diocèse en octobre.

Le groupe de prière « Cité de l’Immaculée Awajijè kèdè » ne pourra plus ni se réunir ni organiser des réunions et prières pendant six mois. Cette interdiction lui a été notifiée le 13 novembre par un décret de suspension signé par l’archevêque de Cotonou, Mgr Roger Houngbedji.

Les causes de cette décision sont nombreuses mais les plus marquantes demeurent deux scandales publics provoqués par les membres du groupe en pleine célébration eucharistique. Le premier s’est déroulé à la paroisse Saint-Benoît de Womey, dans le diocèse de Cotonou, le 9 octobre. Des membres du groupe ont troublé une célébration eucharistique en faisant de prétendues « révélations » inspirées par l’Esprit Saint et en formulant des accusations de « pratiques occultes » contre des prêtres. Les mêmes faits se sont encore produits le 23 octobre à la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Cotonou et les membres du groupe projetaient de réitérer le scénario dans d’autres paroisses.

De nombreuses dérives dans les groupes de prière

Le décret de suspension précise que le groupe dévie de son ancrage ecclésial par « un attachement exagéré et inquiétant pour le merveilleux, un dénigrement systématique et des paroles diffamatoires sur la personne des évêques, des prêtres et d’autres fidèles du Christ, l’incitation à la non-vénération des saintes statues».

Pourtant, lorsque ce groupe a commencé ses activités en 2000, il faisait la joie de diverses personnalités dont « l’archevêque émérite de Cotonou qui lui a donné un crédit fort », précise le père Hubert Kedowide, porte-parole de l’archevêque de Cotonou. Selon lui, de nombreux groupes de prière dans le diocèse affichent des comportements déviants. « On observe, au niveau des groupes charismatiques, une tendance au sensationnel, au merveilleux et à l’utilisation d’une forme de publicité pour attirer beaucoup de monde », note-t-il.

Aux yeux du prêtre béninois, certains de ces groupes sont à l’origine de divisions au sein des familles : « Si par exemple, une femme en mal de conception d’enfant vient à eux, ils peuvent lui dire que c’est sa belle-mère qui est la cause de son malheur, au lieu de lui fournir un encadrement spirituel, psychologique et médical de qualité. Cela crée des tensions, des oppositions dans les familles, et détruit même des couples. » À cela, s’ajoute une certaine obsession de certains responsables de groupe de prière à voir des sorciers partout et à susciter une peur collective par des « révélations ».

Systématiser la formation des responsables de groupe de prière

Avec la multiplication de ces dérives au sein de groupes de prière, l’archevêque de Cotonou veut systématiser la formation des responsables des groupes, qui devront tous obligatoirement s’inscrire à l’École d’initiation théologique et pastorale de Cotonou.

Ils y suivront des cours spéciaux accélérés en six mois pour acquérir un niveau basique mais solide en théologie, en spiritualité et en pastorale. En outre, pour encadrer le fonctionnement de chacun des types de groupes répertoriés dans le diocèse, l’Église de Cotonou a décidé de leur adjoindre désormais des aumôniers qui présentent la particularité d’être des prêtres spécialement déchargés de toute obligation pastorale et qui sont entièrement voués à cette tâche.

Le chargé de communication de l’archevêque de Cotonou précise toutefois qu’il ne s’agit pas d’une décision punitive. « Je suis certain que les responsables verront eux-mêmes la justesse de la décision de l’archevêque, lorsqu’ils auront suivi les cours d’initiation pastorale et théologique qui leur sont demandés. »

Yannick Mongbo (à Cotonou)

L'AUTEUR
La croix.com


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