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Cameroun La campagne présidentielle s’affiche en clair-obscur dans les journaux camerounais


Société

Apanews | | Commenter |Imprimer

La campagne pour l’élection présidentielle du 7 octobre continue certes de fleurir les colonnes des journaux camerounais parus vendredi, mais elle est vite rattrapée par une actualité plus triste et ensanglantée par la guerre de sécession dans les zones anglophones du pays.

La photo de l’immense foule, surmontée du titre «Mfoundi : 40.000 jeunes et femmes derrière Paul Biya», couvre pratiquement la moitié du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune et est reprise presque à l’identique par The Guardian Post, Le Soir, InfoMatin et L’Indépendant.

Une grande marche de soutien et un méga-meeting, explique la première publication citée, a été organisée la veille dans la capitale, Yaoundé : regroupant les étudiants, les petits commerçants et autres conducteurs de motos-taxis, cette marée humaine ambitionnait d’afficher l’adhésion de la population à la candidature du chef de l’État sortant, Paul Biya.

Et on ne peut pas considérer ces défilants comme des figurants, renchérit Le Soir, puisque la plupart brandissaient leur carte d’électeur ainsi que leur carte nationale d’identité, preuve qu’ils poseront l’acte décisif le 7 octobre en faveur du président-candidat.

La marée humaine de Yaoundé, sans doute appelée à se répercuter dans plusieurs autres localités du pays n’est pas un fait spontané, révèle InfoMatin : c’est le président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) et candidat à sa propre succession, qui a pressé son état-major de mettre plus d’animation dans ces opérations de propagande.

C’est après avoir été blâmé par son patron, détaille la publication, que le secrétaire général du comité central du Rdpc, Jean Nkuété, s’est, dans la panique et la précipitation, résolu réorienter cette animation sur le terrain, lui qui avait préalablement opté pour la stratégie du porte-à-porte.

Il conviendrait tout de même de se dire que tout le monde n’est pas dans le mouvement moutonnier qu’on veut faire gober aux citoyens, rétorque Le Jour, qui consacre, preuves à l’appui, des portraits à ces artistes-musiciens qui ont osé défier le régime en composant des chansons caustiques destinées à dénoncer les tares des dirigeants du pays.

Toujours est-il que le moment de la campagne est également, constate L’essentiel, une bonne opportunité pour faire tourner l’économie : les promoteurs de services-traiteur, les loueurs de chaises, de tentes, de matériel de sonorisation réalisant de bonnes affaires sans oublier les moto-taximen, régulièrement réquisitionnés en grand nombre pour meubler les cortèges motorisés.

Il se pourrait bien, au vu du déferlement populaire autour des meetings des 9 candidats, que les Camerounais reprennent-ils goût à la politique, analyse Mutations, les méga-meetings n’étant plus l’apanage du parti au pouvoir.

Il convient néanmoins, note Le Messager, de signaler que ces grandes effusions n’ont lieu que dans la partie francophone du pays, des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest étant en état de siège, avec du sang qui continue de couler.

Les combats entre l’armée et les sécessionnistes, insiste ce journal, ont gagné en intensité dans les régions en crise, particulièrement depuis l’assaut, dans la nuit de mardi à mercredi, des sécessionnistes contre la prison de Wum et libéré 87 détenus.

Et s’il y en a une qui ne plus rien comprendre de ce déferlement d’horreurs, c’est bien l’épouse du sous-préfet de Batibo, Marcel Namata Diteng, dont les larmes transpirent dans les colonnes de Mutations qui l’a retrouvée dans un hôpital psychiatrique de Yaoundé, la capitale, «suite à une crise mentale».

L’infortunée, qui est sans nouvelles de son époux depuis son enlèvement, le 11 février 2017 par des activistes sécessionnistes alors qu’il s’apprêtait à présider le défilé marquant la 52ème édition de la Fête nationale de la jeunesse, affirme avoir appris, fortuitement et au travers d’un document gouvernemental, que celui-ci avait été assassiné par ses ravisseurs.

Et de relater l’angoisse qui l’étouffe depuis lors, la douloureuse absence du mari, du père de ses enfants, de celui qui pourvoyait aux besoins de la famille ; sa galère, sa nouvelle vie qui n’a plus de sens, l’abandon de la part des autorités, l’oubli de la communauté.



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