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Cameroun Le social tente de survivre à la fièvre présidentielle dans les journaux camerounais


Société

Apanews | | Commenter |Imprimer

Les faits sociaux font un retour remarqué dans les journaux camerounais parus mercredi, au milieu d’un flot continu de l’actualité de la campagne pour l’élection présidentielle du 7 octobre prochain.

C’est un visage meurtri qui s’affiche dans la principale manchette de l’Essentiel, celui d’une jeune femme, l’œil gauche boursouflé et le droit au beurre noir, couvrant sa bouche de la main gauche pour étouffer un cri de détresse.

Sous le titre «Libération : Paul Biya rapatrie les Camerounaises esclaves au Koweït», le tri-hebdomadaire précise que le chef de l’État a décidé, la veille, du retour au pays de ces femmes, généralement jeunes, parties du Cameroun en espérant faire fortune dans les pays du Golfe et de plus en plus victimes de maltraitances de la part de leurs employeurs.

C’est le ministre des Relations extérieures, renchérit Le Jour, qui a annoncé la nouvelle du rapatriement de ces «esclaves des temps modernes» après qu’une vidéo, postée sur les réseaux sociaux, a alerté l’opinion publique sur cette triste réalité.

Une autre alerte, cette fois à l’intérieur du pays, est donnée par l’hebdomadaire La Météo en rapport avec l’épidémie du choléra qui va grandissant, soit 367 cas notifiés au 24 septembre, dont 291 dans le Nord pour 31 décès.

Ce n’est malheureusement pas la seule préoccupation actuelle dans le domaine de la santé, prolonge Repères : le Cameroun connaît une augmentation exponentielle de la fréquence des maladies rénales, que les spécialistes situent entre 10 et 13% au sein de la population, soit 2 millions de personnes touchées.

Il s’agit, dans la majorité des cas, de malades en sursis si l’on tient compte du coût annuel des séances d'hémodialyse dans le pays : entre 33.480.000 et 44.640.000 FCFA et, pour une transplantation rénale, entre 5.580.000 et 6.696.000 FCFA) par an après la première année, largement au-dessus des petites bourses qui constituent le plus grand contingent des insuffisants rénaux.

Mais, comme il faut bien que la politique reprenne ses droits, contexte présidentiel oblige, c’est Mutations qui ouvre le feu sur Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge des scrutins et opérations référendaires, accusé d’«acte d’antijeu».

Le quotidien à capitaux privés, réagissant à un communiqué, publié la veille par cette instance et interdisant les téléphones portables dans les bureaux de vote le 7 octobre prochain, dénonce le mépris du Code électoral et du droit à l’information.

Aucune disposition légale en vigueur en République du Cameroun n’interdisant l’utilisation d’un téléphone portable dans un bureau de vote, le but visé, constate Mutations, est manifestement d'empêcher que les procès-verbaux ne soient filmés par les scrutateurs de l’opposition, incapables de signaler des cas de fraude en temps réel, ou de signaler la victoire de leurs candidats dans leurs bureaux d’astreinte.

Un autre caillou est jeté dans le jardin du pouvoir par The Guardian Post, qui commentant la déclaration des biens par le candidat Akere Muna, évoque une «leçon de transparence» donnée au président sortant.

C’est pourtant ce même Paul Biya, s’insurge le quotidien de langue anglaise, qui a fait introduire dans la Constitution la clause de déclaration de patrimoine pour tout candidat ou gestionnaire de la fortune publique, au début et à la fin de son mandat, et qui ne s’est jamais plié lui-même à cette obligation.

Le pouvoir de Yaoundé, annonce la même publication, va se retrouver avec une autre tuile, tout aussi inattendu : l’Union européenne, qui snobe l’élection présidentielle du Cameroun, affirmant n’avoir pas reçu d’invitation formelle des autorités.

C’est la première fois, depuis le retour au multipartisme en 1990, fait observer The Guardian Post, que ce précieux partenaire au développement du Cameroun ne fera pas le monitoring d’un scrutin de premier ordre.

Mais ceci, réplique le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, n’empêche en rien le déploiement des équipes de propagande sur le terrain, la plupart des postulants à la magistrature suprême ayant choisi le porte-à-porte, une méthode de proximité visant à mieux convaincre les électeurs.

On est bien d’accord sur le grand déploiement, note sèchement l’hebdomadaire Diapason, sauf qu’il y en a un qui reste désespérément invisible sur le terrain : Paul Biya, qui préfère y envoyer ses lieutenants au moment où ses 8 challengers soulèvent les foules.

On ne perd rien à patienter, soufflent en chœur L’œil du Sahel et Le quotidien de l’Économie qui l’annoncent à Maroua (Extrême-Nord) le 29 septembre, pour le premier, et le lendemain à Kribi (Sud), pour son confrère.



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