Société
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Les quotidiens marocains parus ce vendredi consacrent de larges commentaires au projet de loi sur le service militaire, le plan du gouvernement pour enterrer les secrétariats d’Etat et le potentiel gazier du Maroc.
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+Al Akhbar+ croit savoir que le projet de loi sur le service militaire obligatoire adopté dernièrement en Conseil de gouvernement a atterri mercredi au Parlement où il fera l’objet de discussions en commission.
Le quotidien précise que ce projet de loi a été soumis à la Commission permanente de la justice, de la législation et des droits de l’Homme, alors que d’autres projets de lois et des conventions ont été soumis à d’autres commissions parlementaires. Pour ce qui est du projet de loi relatif au service militaire obligatoire, la publication explique qu’il s’inspire de l’article 38 de la Constitution qui stipule que «les citoyennes et citoyens contribuent à la défense de la patrie et de son intégrité territoriale contre toute agression ou menace».
Les citoyens concernés par cette loi sont âgés de 19 à 25 ans. Ceux qui ont bénéficié d’une exemption pour des circonstances prédéfinies pourraient être appelés jusqu’à l’âge de 40 ans sans considération du statut social de l’intéressé en cas de cessation du motif d’exemption, écrit le journal.
Le service militaire obligatoire concernera hommes et femmes qui seront appelés pour une période de 12 mois. Certaines personnes peuvent néanmoins en être dispensées, notamment celles présentant une inaptitude physique ou de santé, qui devront disposer d’un rapport médical émis par les services compétents des hôpitaux publics. La responsabilité financière de la famille est également un motif d’exemption. Les femmes mariées ou ayant la garde d’enfants ou les prenant en charge sont dispensées. Les études, en plus de la présence d’un frère ou d’une sœur appelé (e) ou susceptible d’être appelé (e) exonèrent aussi du service, explique la publication.
+Al Massae+ écrit que le plan du chef du gouvernement pour « enterrer » les secrétariats d’Etat ne sera pas une mission facile. Le quotidien insinue que la suppression du secrétariat d’Etat chargé de l’eau et qu’occupait jusque-là Charafat Afailal a mis la puce à l’oreille aux responsables des partis politiques formant la majorité. Le chef de gouvernement, Saâd Eddine El Othmani aurait ainsi du mal à les convaincre de son plan, ce qui laisse planer au-dessus du gouvernement un risque de scission entre les partis qui le composent.
De même, le quotidien explique que le plan du chef de l’Exécutif n’est pas pour plaire à tous les partis de la majorité gouvernementale, vu qu’il portera un coup dur à la représentativité des femmes au sein du gouvernement. En effet, la plupart des secrétariats d’Etat sont actuellement gérés par des femmes, chose qui avait déjà fait polémique lorsque le gouvernement avait été formé, d’aucuns considérant cela comme une réduction envers la gent féminine qui n’a à gérer que des départements à faible enveloppe. Cette situation a poussé les secrétaires généraux des autres partis de la majorité à appeler El Othmani à plus de clarté dans ses intentions, dans la mesure où plusieurs ministres refusent à ce jour de déléguer des pouvoirs aux secrétaires d’Etat.
Le journal écrit par ailleurs que l'option de la suppression des secrétariats d’Etat avait déjà été proposée aux partis de la majorité il y a plusieurs mois, mais avait finalement été mise en suspens en attendant qu’un accord commun soit trouvé. Sauf que le chef du gouvernement a pris l’initiative de supprimer le poste de Charafat Afailal, ce qui avait créé un tollé au sein de son parti, le PPS, dont les dirigeants s'étaient montrés surpris, n'ayant pas été informés à l’avance. C’est dire que le sujet risque de devenir une véritable épine dans le pied de Saâd-Eddine El Othmani, épine qu’il devra enlever rapidement, sous peine de voir sa coalition éclater.
Au registre économique, +L’Economiste+ relève que le potentiel gazier du Maroc est indéniable. Il est tellement important qu’il serait bientôt commercialisé. Le journal avance avance un délai de 2 ans pour le début de sa commercialisation. Et pour cause, les autorités de tutelle, le ministère de l’Energie vient d’accorder à Sound Energy la concession de développement (production et exploitation) du gaz sécouvert à Tendrara dans l’Oriental. A partir de là, l’opérateur britannique pourra commencer la commercialisation de sa découverte en gaz. D’autant plus qu’il dit, comme le précise le journal, continuer à faire des progrès dans tous les domaines que ce soit l’ingénierie de base ou la conception.
La concession, comme le rapporte la publication couvre 133,5 km de superficie. Le plan de l’opérateur se compose en 3 phases. La première porte sur le forage de 5 nouveaux puits de développement horizontaux qui s’ajoutent la reconstruction des puits déjà existants.
Dans la seconde étape, il sera question de la construction d’une station de traitement du gaz et d’une autre de compression. Sans oublier, l’installation d’un pipeline d’exportation de gaz de 120 km entre la future station Tendrara et le point de livraison. D’après le journal, l’ingénierie et la conception sont en cours.
Pour ce qui est de la troisième phase, elle est la plus cruciale puisqu’elle concerne la production et la commercialisation. Le journal parle de 60 millions de pieds de cubes par jour sur une période minimale de 10 ans. Une période qui verra le forage de 10 à 13 puits pour maintenir ce taux de production. La société a donc du pain sur la planche.
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