Société
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La série noire continue: après Adedeji Adebayo, après Samir Amin, voici un des plus illustres fils du continent africain qui disparaît: il s’agit de notre frère Kofi ANNAN.
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En deux mandats à la tête de la plus grande institution mondiale, l’ONU, le digne fils d’Afrique Kofi ANNAN vient de boucler la boucle, après avoir étalé un nouveau type de leadership fondé sur l’efficacité dans la discrétion.
Premier Africain d’origine sub-saharienne à diriger les Nations Unies, il y laissa une empreinte indélébile et des marques irréfutables de la confiance mondiale qu’il n’aura pas déçues entre 1997 et 2006.
Les hommages en provenance de tous les continents saluant son parcours et ses mérites depuis l’annonce de sa disparition le 18 août 2018 témoignent à eux seuls du souvenir impérissable qu’a laissé ce diplomate élégant, courtois et pragmatique à la communauté internationale. La Fondation «PAX AFRICANA» s’associe à la douleur de la famille ANNAN et à l’affliction du peuple ghanéen suite à cette lourde perte.
Les générations actuelles et la postérité de l’Afrique retiendront la courageuse réforme du Conseil de sécurité de l’ONU (même si elle n’a pas encore abouti) initiée habilement et conduite de mains de maître par Kofi ANNAN, en dépit de l’opposition des membres de ce Conseil. Tout comme sa hardiesse dans le dossier irakien en 2003, quand l’ONU s’est opposée frontalement à la seconde entrée en guerre des USA contre le régime de Saddam Hussein. Père des OMD (Objectifs du millénaire pour le développement devenus ODD-Objectifs du développement durable), Kofi ANNAN avait aussi comme marque de fabrique le sens de l’auto-critique professionnelle et de la permanente disponibilité pour servir des causes désespérées, notamment en Afrique. Des qualités rares dans la diplomatie internationale qui vont manquer à tous ceux qui l’ont connu et aimé.
Plus tard, au sein de la Fondation Kofi ANNAN, il sut développer des actions multiformes en faveur de la paix, la sécurité, le bien-être des peuples parmi les plus déshérités. Qu’il repose en paix, le Grand Homme !
Fait à Lomé, le 20 AOUT 2018
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