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Cameroun Le ralliement de 20 partis à Paul Biya passionne les journaux camerounais


Société

Apanews | | Commenter |Imprimer

L’annonce, en fin de semaine dernière, de la formation d’une coalition de 20 partis politiques pour soutenir la candidature du chef de l’État sortant, Paul Biya, à la présidentielle du 7 octobre, fait des vagues dans les colonnes des journaux camerounais parus lundi.

Le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune (CT) consacre, sur fond bleu-marine, sa principale manchette à ce sujet et explique : «Cette prise de position appelle une série d’observations. En premier lieu, elle atteste, s’il en était encore besoin, que la candidature de Paul Biya est portée par des Camerounais d’horizons divers, ainsi que l’indiquent les origines sociopolitique et religieuse des signataires des appels à candidature à lui adressés.»

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A travers son titre «Des ‘’opposants’’ battent campagne pour Paul Biya», Le Messager tourne pourtant en bourrique le fameux «G-20» constitué de micro-formations dont personne n’entend parler en temps normal, et dont l’approche semble essentiellement alimentaire.

Pour Le Détective, l’opposition est en réalité en train de donner des armes au chef de l’État sortant : jadis très critiques envers le régime de Yaoundé, ces nouveaux alliés ne seront pas de trop pour accompagner le président sortant, déjà sur un boulevard face à des adversaires en rangs dispersés.

C’est un boulevard qui s’ouvre à Paul Biya, acquiesce Génération Libre : «les alliés du parti au pouvoir se multiplient, sous le regard impuissant des ténors de l’opposition qui évoluent en solitaires aux côtés des ‘’candidatures d’ambiance’’».

Qui sont-ils ? moque The Post qui ne voit, parmi ces partenaires du dimanche, que des espèces de bouffons sans représentativité ni légitimité, et dont la démarche consiste juste à obtenir un peu de pitance auprès du pouvoir.

Logiquement, renchérit Eden, les électeurs s'attendaient à ce que les principaux partis de l'opposition forment une coalition capable d'évincer le gouvernement et d'instaurer un nouveau gouvernement pour pacifier la nation, mais ils ont plutôt été pris par surprise en fin de semaine dernière par cette curieuse assemblée de 20 partis d'opposition ayant adopté une démarche moutonnière et boiteuse.

Ce ralliement à Paul Biya est aussi qualifié de «farce de 20 ‘’opposants’’» par Mutations, lesquels, pour justifier leur posture, estiment que le président sortant, 85 ans dont 36 aux affaires, est «l’assurance tous risques pour le Cameroun, l’homme sûr qui rassure».

Selon le collectif des 20, il est évident, relaie InfoMatin, que l’opposition camerounaise ne peut pas gagner une élection présidentielle en y allant en rangs dispersés : dans sa déclaration, il estime que M. Biya est le moindre mal au regard du manque d’organisation, de l’égoïsme de certains leaders, de l’ego surdimensionné des prétendants au fauteuil présidentiel qui sont tous dans la logique de «Moi candidat ou rien», et en l’absence d’un projet politique crédible d’un camp parlant de l’alternance mais incapable de proposer une alternative.

Le même constat d’incapacité d’organisation est relayé par The Guardian Post, rappelant que l’élection présidentielle au Cameroun est à un tour «seulement», et donc condamne d’ores et déjà ceux qui roulent en rangs dispersés.

«Que peut l’opposition face à Biya ?» renchérit Le Soir, décrivant la même zizanie, le manque de vision politique, les petits replis identitaires, les mêmes petits calculs politiciens qui, c’est déjà clair, conduiront aux mêmes lamentables résultats que lors des précédents scrutins à la magistrature suprême depuis le retour au multipartisme, en décembre 1990.

C’est donc un «front désuni» qui se présentera contre Paul Biya, appuie L’Indépendant, avec d’un côté un collectif de 20 formations aux côtés du chef de l’État sortant, et en face 27 prétendants au fauteuil présidentiel dont le poids politique est par ailleurs sujet à caution.

Plus grave, constate Prospectives Hebdo, une bonne partie des dossiers de candidature déposés par ces derniers à Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge de la gestion des scrutins et opérations référendaires sont non conformes, et donc seront bientôt rejetés.

Ils sont moins nombreux, comparé à la dernière présidentielle de 2011, avec quelques vieilles figures de la politique locale mais également de jeunes loups, mais «le tri» risque d’être cruel pour certains, avise également La Voix du Centre.

C’est «la campagne des longs couteaux», se rengorge Intégration, se pinçant le nez sous des effluves de corruption en vue du ralliement de certains «opposants» à la majorité présidentielle, sous un climat de batailles féroces pour conquérir l’électorat jeune, de jeu de massacre dans le sérail et ce alors que la flambée de violence ne faiblit point sur le front sécessionniste anglophone.

«En attendant que d’autres alliances se nouent éventuellement, et que les électeurs dits flottants se prononcent à la lecture des programmes des candidats ou des messages de campagne, le moins que l’on puisse dire est que la conquête des électeurs est d’ores et déjà lancée, et que dans cette opération de charme, Paul Biya vient de marquer de précieux points», conclut CT.



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