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Congo RDC Des experts de l’ONU choqués par l’ampleur et la brutalité des crimes commis au Kasaï


Société

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Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a exprimé mardi sa vive préoccupation sur la situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo (RDC).

Intervenant devant le Conseil des droits de l’homme à Genève, Zeid Ra’ad Al Hussein a rappelé que le Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme en RDC (UNJHRO-DRC) a répertorié un nombre croissant de violations : 2.858 entre janvier et mai derniers contre 2.332 pour la même période en 2017.

En RDC, la situation sécuritaire se détériore dans plusieurs régions avec un impact dramatique sur les civils. A cet égard, le Haut-Commissaire s’est dit inquiet face au degré de violence dans les Kivus. Une violence interethnique et intercommunautaire qui s’est également poursuivie dans la province de l’Ituri, avec des morts, des incendies de villages, et des déplacements massifs. Les forces armées, récemment déployées auraient également commis des violations des droits de l’homme, ciblant en particulier la communauté lendu, a-t-il encore indiqué.

La situation dans les régions des Kasaï est tout aussi inquiétante, avec de graves abus à l’encontre des civils perpétrés par des groupes armés, et de multiples violations commises par les forces de sécurité et de défense congolaises dans leur réponse aux activités des milices.

Les enquêteurs internationaux du HCDH se sont dit choqués par l’ampleur et la brutalité des crimes commis par tous les acteurs de la crise au Kasaï. « Sur la base des informations collectées, vérifiées et corroborées, l’Équipe a des motifs raisonnables de croire que pendant la vague de violence qui touche le Kasaï depuis 2016, les forces de défense et sécurité congolaise (FARDC), la milice Kamunia Nsapu et les milices Bana Mura ont commis de nombreuses atrocités, y compris des meurtres, mutilations, viols, et d’autres formes de violences sexuelles », a déclaré Bacre Waly Ndiaye, le Président de l’Équipe d’experts internationaux sur la situation au Kasaï.
L’ONU appelle Kinshasa à respecter le droit d’expression pacifique

Devant le Conseil des droits de l’homme, Bacre Waly Ndiaye a réaffirmé que certaines des exactions commises par les FARDC et ces milices constituent des crimes contre l’humanité ou des crimes de guerre, tels que définis par le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, ainsi que des graves atteintes aux droits de l’homme.

Lors de l’examen de la situation des droits humains en RDC, il a été également question des nombreuses violations des normes du droit international relatives au processus électoral et des élections prévues maintenant le 23 décembre 2018.

Le Haut-Commissaire regrette le peu progrès notés dans l’application de mesures de confiance stipulées dans l’accord politique du 31 décembre 2016, notamment les droits à la liberté d’opinion, d’expression et de réunion pacifique, la remise en liberté des prisonniers et la redevabilité pour les violations commises.

L’impunité est monnaie courante, ce qui sape la confiance de l’opinion publique en les engagements du Gouvernement, a insisté Zeid Ra’ad Al Hussein tout en plaidant pour le respect respecter des engagements au titre de l’accord politique du 31 décembre 2016, notamment la libération de tous les prisonniers politiques.

De son côté, le chef du Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme en République démocratique du Congo, Abdoul Aziz Thioye, qui s’est exprimé au nom de la cheffe de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Leila Zerrougui, qui n’a pu se rendre au Conseil, a déclaré que l’Accord du 31 décembre 2016 reste la seule voie viable pour sortir de la crise politique et sécuritaire actuelle.

Si M. Aziz Thioye a salué les avancées dans la préparation des élections du 23 décembre 2018, il a invité les autorités congolaises à ouvrir l’espace démocratique et créer les conditions nécessaires pour un processus électoral apaisé, inclusif, indépendant et crédible. Il a exhorté Kinshasa à adopter une approche constante en matière de gestion des manifestations et réunion publiques, dans le strict respect de la Constitution et sans aucune considération liée à l’appartenance politique des organisateurs.

Face à ces interpellations sur le processus électoral, Marie-Ange Mushobekwa, Ministre des droits humains de la République démocratique du Congo a confirmé une fois de plus que les élections présidentielles, législatives nationales et provinciales auront bien lieu le 23 décembre 2018.



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