Société
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La décision de suspension de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) à l’encontre du journal La Nouvelle Tribune suscite « indignation ». Ce sentiment est partagé autant au sein de la classe politique que dans les organisations de presses.
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Par décision N°18-024/HAAC du 23 mai 2018, le Président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a prononcé "la suspension jusqu’à nouvel ordre" du quotidien privé La Nouvelle Tribune pour « violation du Code de l’information et de la Communication et du Code de déontologie de la presse béninoise». Cette décision passe mal au sein de l’opinion. On y voit en cette « mesure conservatoire contre le quotidien La Nouvelle Tribune », un frein à l’évolution de l’État de droit, à la liberté d’expression et à la liberté de presse au Bénin. « L’État de droit subit un énième coup de boutoir, et les Forces Cauris pour un Bénin Émergent s’indignent contre cette tendance à caporaliser la presse, étouffer les espaces de liberté, et instaurer un État de terreur » a déclaré le Secrétaire Exécutif National des FCBE, Valentin DJENONTIN-AGOSSOU.
Pour les associations professionnelles des médias à savoir : l’Union des Professionnels des Médias du Bénin et le Conseil National du Patronat de la Presse et de l’Audiovisuel (CNPA-Bénin), « il n’existe donc pas d’arguments valables devant justifier la fermeture par le Président de la HAAC d’un espace de liberté ». Et de poursuivre: « c’est pourquoi les associations professionnelles des médias déplorent, sans ambages, cette volonté manifeste de museler les organes de presse qui choisissent des lignes éditoriales qui privilégient la critique ». L’UPMB et le CNPA-Bénin invitent le Président de la HAAC à lever dans les plus brefs délais cette mesure conservatoire même avant les séances d’audition publiques annoncées.
Dans le même sillage, Reporters sans frontières (RSF) « dénonce une sanction infondée et disproportionnée ».
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