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Inter Les paysans nourrissent le monde sans pour autant avoir droit à l’alimentation, dénonce l’ONU


Société

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80% des personnes souffrant de la faim dans le monde vivent dans des zones rurales, 50% des petits paysans sont vulnérables à l’insécurité alimentaire, et, 22% des personnes souffrants de faim sont des fermiers sans terre, s’est alarmée jeudi à Genève la Haut-Commissaire adjointe aux droits de l’homme, Kate Gilmore.

« Ce sont les paysans qui nourrissent le monde, mais ils n’ont pas forcément le droit à l’alimentation. Pourtant les petites exploitations produisent plus de 80% des aliments consommés en Asie et en Afrique Subsaharienne », a-t-elle fait remarquer, à l’ouverture de la 5ème session du Groupe de travail sur les droits des paysans et des personnes travaillant dans les zones rurales.

Les droits des petits paysans qui, suite au réchauffement climatique et à l’insécurité alimentaire, surtout en Afrique et en Asie, sont de plus en plus expulsés ou déplacés de force chaque année, figurent au cœur des débats de la 5ème session du Groupe de travail.

Cet organe, qui dépend directement du Conseil des droits de l’homme, entend ainsi se pencher sur les droits des paysans, « conscient que, pour garantir la sécurité alimentaire, il est essentiel de respecter, protéger et promouvoir les droits » de ces travailleurs.

Pour la Haut-Commissaire adjointe aux droits de l’homme a appelé à « combler les lacunes» en matière de protection d’un plus d’un milliard de personnes qui sont des travailleurs ruraux, des petits exploitants, des pêcheurs, des sylviculteurs, des pasteurs, des éleveurs ou autres communautés rurales.

« Pour être claire, aujourd’hui, ces personnes n’ont pas suffisamment de recours en cas de discrimination ou pour régir face à leurs difficultés surtout pour arriver à un niveau de vie correcte si ces personnes sont déplacées ou marginalisées », a ajouté Kate Gilmore qui s’est également inquiétée d’un accès aux terres et autres ressources « extrêmement compliqué ».

« Un peu partout, il y a eu souvent des expropriations, il y a des expulsions forcées, des déplacements. Les gens sont obligés de quitter leurs terres ancestrales. Il n’y a finalement pas de projet de protection des droits », a-t-elle souligné.
Des femmes rurales plus vulnérables

Les services du Haut-Commissaire Zeid notent que par exemple que toute réforme agraire ou tout développement rural doit être « fondé sur les droits de l’homme ». D’autant que « les mesures d’austérité sont en place » et les zones rurales souffrent plus de ces politiques sociales.

Par ailleurs, « il y a une discrimination très forte envers les paysans et autres personnes travaillant dans ces zones, notamment concernant les femmes ». Et selon la Haut-Commissaire adjointe, « près de 60 % de ceux qui ont faim de façon chronique sont des femmes et les femmes sont vraiment les plus touchées ».

Il faut juste rappeler que le Conseil des droits de l’homme avait adopté lors de sa 36e session en septembre dernier, une résolution demandant la mise en place d’un groupe de travail pour élaborer une déclaration sur les droits des paysans. Une résolution adoptée par 23 votes pour, neuf voix contre et 15 abstentions.

Dans ce Projet de déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales, les pays membres de l’ONU doivent ensuite se prononcer sur la définition des paysans, mais aussi sur les obligations des Etats, notamment concernant le respect et la protection des droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales.

Le texte se penche aussi sur le droit d’accès aux ressources naturelles; à l’information concernant la commercialisation et la distribution ; les droits aux semences ; et le droit à des revenus et moyens de subsistance décents et aux moyens de production. « Les paysans et les autres personnes vivant dans les zones rurales ont droit, individuellement et collectivement, à la terre », note le projet de texte.



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