Société
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Les journaux parus ce vendredi au Togo commentent les dernières évolutions de la crise politique, notamment les annonces de marches par l’opposition et les préparatifs pour les élections en vue.
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« Duplicité et diversion du pouvoir face au dialogue : une visite opinée de recadrage d’un émissaire ghanéen dimanche à Lomé, Faure à Accra pour donner sa position au facilitateur », informe Le Correcteur en manchette.
Ils sont nombreux les Togolais qui ne croient pas au 27ème dialogue politique ouvert le 19 février dernier, note le journal. A la dernière séance des discussions le 23 mars dernier, rappelle-t-il, « les représentants du gouvernement ont confirmé la suspension du processus électoral en cours afin que la question sur les réformes puisse trouver des compromis politiques. Visiblement, c’est au bout des lèvres. Le pouvoir n’a en réalité aucunement renoncé à l’organisation unilatérale des élections ».
En effet, explique Le Correcteur, « depuis plusieurs jours, Union pour la République (UNIR), le parti au pouvoir, multiplie les meetings de sensibilisation et de remobilisation à travers le pays même dans les zones interdites de manifestation à l’opposition pour une supposée affaire de fuite d’armes ». Or, rappelle ce journal, le facilitateur ghanéen, Nana Akufo-Addo, avait demandé à la coalition de l’opposition de surseoir à toutes ses manifestations durant le dialogue.
« Crise politique : la coalition des 14 ne croit plus au dialogue inter-togolais », écrit le quotidien Togo Matin. « Comme une traînée de poudre, l’annonce de nouvelles manifestations par la coalition des 14 partis politiques de l’opposition s’est rapidement répandue ces dernières 72 heures au sein de la population grâce aux réseaux sociaux et aux médias classiques. Du côté de la population qui ne s’est pas encore remise des conséquences des manifestations passées, c’est l’inquiétude », note le journal, qui se demande si l’annonce de manifester « est le signe que la coalition ne croit plus à l’aboutissement du dialogue en cours et aux initiatives du médiateur ghanéen Nana Akufo-Addo ».
« Nonobstant le règlement intérieur du dialogue : la Coalition brandit à nouveau la menace des marches, le parti au pouvoir se réserve le même droit », titre L’Eveil de la nation en manchette.
En effet, écrit le journal, « en décidant de voler au secours de son voisin de l'Est pour l'aider à trouver une solution à la crise qui perdure déjà, Nana Akufo Addo ne savait pas que la tâche devrait lui être compliquée par des acteurs politiques qui se connaissent depuis presqu'un quart de siècle et qui ont chacun plusieurs tours dans leurs sacs. La coalition en dépit du règlement intérieur du dialogue menace de reprendre la rue dès la semaine prochaine ».
Et le bihebdomadaire de demande s’il s’agit d’un simple « effet d'annonce, ou une réelle volonté de porter une estocade à la facilitation qui commence par souffrir de la radicalité des acteurs politiques de notre pays ».
Pour Le Canard Indépendant, « l’espoir d’un consensus s’amenuise », au vu des « manifestations publiques » et de la poursuite du processus électoral.
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