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Mali Protéger les civils, une tâche complexe pour les Casques bleus dans un environnement dangereux


Sécurité

AFRICAHOTNEWS.COM | | Commenter |Imprimer

Protéger les civils au Mali est une tâche complexe pour les Casques bleus de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) en raison d’un environnement dangereux et d’une multitude d’acteurs, explique une responsable onusienne, Anne Kröning, dans un entretien à ONU Info.

En tant que Conseillère principale sur la protection des civils auprès du Représentant spécial du Secrétaire général au Mali, Mme Kröning s’assure que cet aspect du mandat de la MINUSMA est « la priorité dans nos activités, dans la planification de nos interventions, des opérations militaires et que nous sommes conscients à tout moment aussi des conséquences de nos actes ».

Arrivée Mali en septembre 2017, elle rappelle que la Mission travaille dans un contexte difficile où elle « n’est pas perçue par toutes les communautés et parties au conflit comme une force neutre mais plutôt considérée comme une force d’intrusion qu’il faut combattre ». « Et donc nos collègues sont exposés au quotidien à des dangers très réels et nous déplorons malheureusement beaucoup de décès parmi nos collègues », souligne-t-elle.

En tant que Conseillère principale sur la question de la protection des civils, Anne Kröning analyse les incidents qui touchent les populations civiles, essaie d’identifier des tendances, afin de pouvoir prévenir ces incidents et de réduire les violences communautaires.

Elle prend pour exemple une action menée avec succès pour éliminer la violence dans des régions rurales les jours de marché.

Dans les régions rurales, les marchés hebdomadaires sont d’une grande importance pour les populations et des incidents ont été observés sur certaines routes et sentiers empruntées par les piétons - des vols, des braquages, et des violences sexuelles commises contre les femmes. « Nous avons pu avec les collègues de la police et de la gendarmerie sur place organiser des patrouilles régulièrement sur ces axes les jours de marché. Et nous n’avons plus d’incidents » désormais, se félicite-t-elle.

Cibler les interventions de la MINUSMA selon les régions

La MINUSMA s’efforce aussi de cibler ses interventions en tenant compte des différences entre les régions.

Ainsi, au nord du Mali, la protection des civils est « plus discrète, moins visible, parce qu’elle se joue beaucoup au plan politique (…) dans les échanges avec les autorités, avec les groupes signataires de l’Accord de paix afin de canaliser les tensions, afin de faire respecter l’Accord de paix », explique Anne Kröning.

Au centre du pays, dans les régions de Mopti et de Ségou, « les violences physiques et les menaces sont bien plus concrètes pour les populations ». Des civils sont tués suite à des attaques sur des villages, suite à des braquages et à des explosions d’engins explosifs improvisés sur des véhicules civils. « Nous devons adapter notre réponse et notre stratégie et choisir aussi de façon plus appropriée nos moyens d’intervention », souligne-t-elle.

Quand la responsable onusienne compare le Mali à ses expériences passées dans d’autres opérations de maintien de la paix, elle note que c’est la première fois qu’elle est exposée à la situation où la mission des Nations Unies est l’une des cibles premières.

« Cela a un impact direct sur le travail que nous faisons, sur le contact que nous pouvons avoir avec ceux que nous sommes censés protéger », souligne-t-elle. « C’est extrêmement difficile ».

Un autre aspect est la multitude des acteurs qui interviennent au Mali, qu’il s’agisse de la MINUSMA, de la force française Barkhane, des forces maliennes de sécurité et de défense et de la nouvelle force multinationale du Groupe des 5 Etats du Sahel, le G5 Sahel, qui intervient depuis peu dans les zones frontalières tout autour du Mali.

« Cela fait une multitude d’acteurs (…) ce qui crée aussi beaucoup de confusion au sein de la population qui ne fait pas la différence de quelle force il s’agit, sachant que les forces G5 Sahel et Barkhane ciblent spécifiquement les activités terroristes, ce qui n’est pas du tout le mandat de la MINUSMA », note Mme Kröning.

Avant de partir du Mali, elle aimerait que la MINUSMA avec ses partenaires ait réussi à stabiliser et renforcer les capacités des communautés à mieux vivre ensemble, mieux gérer l’accès assez restreint aux ressources naturelles, qui est source de conflit, afin d’éviter « d’ouvrir des portes à des groupes extrémistes qui veulent se servir des populations à leurs fins idéologiques et politiques ».

L'AUTEUR
ONU


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