Société
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Les journaux togolais parus ce lundi n’ont pas caché leur déception, après la nouvelle suspension du dialogue politique pour deux semaines, et ils voient dans cette décision l’ombre d’un blocage.
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« Du plomb dans l’aile », titre le bihebdomadaire Le Libéral dans son éditorial du jour. « A peine décollé, le dialogue inter-togolais comme un appareil volant est contraint à un nouvel atterrissage forcé », écrit ce journal qui ironise que « l’escale technique cette fois-ci sera de longue durée ».
Il rappelle qu’ « avant la suspension l'impression était nette, chacune des deux parties reste arcboutée sur ses positions. ». Et de poursuivre que « l’opposition ne peut pas se permettre de « vouloir faire passer toutes ses préoccupations dans une négociation » car cela serait assimilable « à de la gourmandise».
Ainsi, le journal propose que « les positions extrémistes doivent faire place au consensus pour une issue heureuse et acceptée par tous ».
Même son de cloche du côté de Togo Matin qui constate que la deuxième rencontre des parties prenantes au dialogue inter togolais a eu lieu, « mais sans résultats significatifs ».
Ce quotidien incrimine l’opposition et se demande « à quoi joue-t-elle? ».
Le journal poursuit en écrivant que « même avec la présence d’un médiateur quel qu’il soit, s’il n’y a pas une réelle volonté de dépasser les clivages et de faire des réformes profondes et impersonnelles, ce dialogue ne sera qu’une perte de temps ».
Et de relever que la suspension de deux semaines « n’est pas du goût de certaines personnes qui sont impatientes de voir ce dialogue aboutir ».
Par ailleurs, informe le journal, c’est « compte tenu de l’agenda chargé du président ghanéen, Nana Akufo-Addo que l’équipe de la médiation a annoncé l’arrêt temporaire des travaux ». Le facilitateur de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) effectue « une tournée en Europe et aux États-Unis », écrit Togo Matin.
« Dialogue politique : les non-dits du blocage et de la suspension des travaux », titre en manchette le quotidien Liberté pour qui « Le sort du dialogue (est) en péril ».
Autre sujet à la une des journaux togolais: la création de la monnaie unique de la CEDEAO. Le Liberal souligne à ce propos qu’« aucune concession ne saurait se faire dans le cadre des discussions sur cette monnaie sans consulter l'avis du ministre des Finances français ».
L’autre enjeu du projet, poursuit-il, se situe au niveau de la valeur. Au regard « du Naïra, la monnaie de la plus grande économie de la sous-région, de la Côte d'Ivoire l'économie la plus stable ou le Cedi du Ghana parce qu'étant l'économie la plus variée, quelle valeur aura la future monnaie de la CEDEAO ? », s’interroge le journal.
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