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Cameroun Le sort des sécessionnistes aux arrêts préoccupe les journaux camerounais


Société

Apanews | | Commenter |Imprimer

Plus que la crise de leadership qui s’annonce épique au sein du Front social démocratique (SDF, opposition), c’est le sort des activistes de la sécession, désormais aux arrêts après avoir été extradés du Nigeria, qui préoccupe davantage les journaux camerounais parus mercredi.

Après de nombreuses défiances vis-à-vis de l’État, les présumés meneurs des actes terroristes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont désormais devant la justice, annonce le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune.

Les instigateurs sont donc désormais face à la loi, une loi qui ne risque pas d’être clémente, prévient la publication qui énumère ainsi les méfaits des sécessionnistes : une vingtaine d’éléments des forces de défense et de sécurité assassinés en l’espace de quelques semaines, quelque 200 jeunes filles violées dans les écoles et les villages, une quarantaine d’élèves et étudiants, dont le seul crime est d’avoir voulu jouir d’un droit élémentaire à l’éducation, violentés sur le chemin de l’école.

Et ce n’est pas tout, car des édifices publics et privés ont été profanés ou saccagés, soit 8 commissariats de police et 7 brigades de gendarmerie attaqués, des commerces partis en fumée, une économie mise à mal avec des mots d’ordre de «villes mortes».

Au premier rang des instigateurs de la flambée de violence, L’Anecdote pointe le président autoproclamé de la république d’Ambazonie, qui rassemble les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, Sisiku Ayuk Tabe, un homme qui «n’a certainement pas mesuré l’ampleur des actes qu’il posait au moment où il les posait».

Et d’appuyer où ça fait mal : «Il a cru à ses soutiens locaux et extérieurs. Il a bénéficié des complicités de certains dignitaires traditionnels. Des largesses de certains membres du gouvernement, parmi les plus insoupçonnables, lui ont été assurées. Maintenant qu’il a commencé à se mettre à table, en avançant des noms de ses appuis, des taupes seront démasquées. Sûrement !»

C’est effectivement un vent de panique qui s’est installé dans le sérail, renchérit L’Indépendant, avec l’interrogation du chef des sécessionnistes et ses comparses qui nourrit déjà des rebondissements, dans une crise anglophone «alimentée ou même soutenue par des figures insoupçonnées», c’est-à-dire des pontes du régime plus que jamais éclaboussés.

Et l’équilibre de la terreur ne semble pas sur le point de s’arrêter, souffle The Guardian Post, qui relate la folle journée de mardi dans la ville de Bamenda (Nord-Ouest), avec une alerte à la bombe des sécessionnistes ambazoniens ayant amené les parents à retirer leurs enfants de l’école avant de s’enfermer à double tour.

Ce qui se passe aujourd’hui en zone anglophone ne devrait étonner personne, rappelle Repères qui a déterré cette déclaration guerrière d’Ayuk Tabe, voici quelques mois : «Nous devons avoir notre propre armée qui devra prendre en charge nos affaires. Ici, dans nos communautés, nous nous tenons aussi prêts à toute éventualité. Nous n’attendons plus que des instructions. Nous avons toujours la République du Cameroun sur notre territoire. Nous devons examiner toutes les possibilités pour les chasser de chez nous pour que nous puissions gérer notre économie, gérer nos administrations et nous occuper de nos propres affaires.»

Mais la lutte va se poursuivre sans Ayuk Tabe, prévient Ouest-Echos : bien que derrière les barreaux, les causes pour lesquelles l’homme et ses lieutenants se battent n’ont pas trouvé de réponse et leur combat trouvera d’autres bras et d’autres voix.

L’autre lutte, qui s’annonce et fait déjà débat, c’est le leadership au sein du SDF, le premier parti de l’opposition parlementaire où son premier vice-président, Joshua Osih, a déjà annoncé sa candidature à la présidence de la République.

Il s’agit, selon Ouest-Echos, d’un tournant décisif dans la vie de cette formation au sein de laquelle le mot alternance était tabou jusqu’ici.

C’est que le non moins député à l’Assemblée nationale, qui défie ouvertement le leader du SDF, Ni John Fru Ndi, lui aussi en course pour la magistrature suprême, risque simplement l’exclusion au terme du congrès électif, prévu du 22 au 24 février à Yaoundé, la capitale.

«Comme par le passé, avec ceux ayant tenté de ruser avec la discipline du SDF, le vibrionnant mais malicieux Joshua Osih court tout droit vers son exclusion de la formation. Étant déjà allé trop loin dans ses appétits de pouvoir, c’est vers une voie de non-retour qu’il semble désormais engagé.»



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