Société
|
|
Les quotidiens marocains parus ce mercredi consacrent de larges commentaires au champ audiovisuel marocain, au remaniement ministériel, au rejet par Roi d’un projet de décret sur la vente de matériel militaire et à la question palestinienne.
|
+Aujourd'hui le Maroc+ aborde la situation du paysage audiovisuel marocain. Commentant un récent communiqué de la HACA, qui laissait sous-entendre que le champ audiovisuel « est encore et toujours ouvert à toutes les nouvelles initiatives et aux projets », la publication relève un « vide politique », « préjudiciable », « rempli aujourd’hui par des acteurs et opérateurs de toutes sortes qui déferlent sur la Toile déversant chaque jour des volumes incalculables d’informations dont une bonne partie s’avère souvent fausse après coup ».
Il estime qu’ouvrir la porte devant de nouveaux opérateurs contribuera certainement, à travers la concurrence, à améliorer la qualité des contenus et à professionnaliser davantage un champ dont l’importance est capitale, mais « ce ne sera pas toujours suffisant pour éradiquer complètement la médiocrité et l’irresponsabilité qui règnent ».
Revenant sur la nomination par le Roi Mohammed VI de quatre nouveaux ministres et un secrétaire d’Etat, +Al Ahdath Al Maghribia+ souligne que ce remaniement réduit la pression politique qui pesait sur le Chef de gouvernement Saadeddine El Othmani, en lui permettant de laisser les mêmes portefeuilles aux mêmes ministères, tel que cela avait été dessiné lors de la formation de son équipe, en avril 2017.
Pourtant, les choses étaient loin d’être gagnées d’avance, tant les tractations pour trouver des remplaçants aux ministres limogés au sein de leur propre parti ont été difficiles. Le journal ajoute que, jusqu’à lundi dernier, il a été compliqué de trancher sur le sort du gouvernement. El Othmani tenait néanmoins à garder le PPS dans ses rangs.
Même son de cloche chez +Assabah+ qui considère que les nouvelles nominations confortent les choix de Saâd-Eddine el Othmani qui préserve donc l’équilibre de sa majorité. Le quotidien rappelle également que ces nominations sont synonymes de la fin du blocage qu’aura vécu le gouvernement El Othmani pendant plusieurs mois, soulignant que ce sera finalement un profil issu du monde des affaires qui aura la charge de la diplomatie africaine du royaume.
Le journal rappelle toute l’importance que revêt le poste réservé à Mouhcine Jazouli, qui devra contribuer à la concrétision de la vision africaine du Maroc et faire du Royaume un atout dans l'accélération du développement de l’Afrique.
Pour sa part, Akhbar Al Yaoum estime, en Une de son édition du jour, que ce remaniement est «sans surprise». Pourtant, rappelle le quotidien, beaucoup spéculaient, ces derniers temps, sur un remplacement des ministres du PPS limogés par des personnalités issues du RNI. Le parti de la Colombe aurait ainsi renforcé sa position dans le gouvernement en s’accaparant des ministères clés comme celui de la Santé ou encore de l’habitat. Il n’en fut finalement rien, dans ce «remaniement technique» qui a mis fin à un «mini-blocage» et a eu pour conséquence de porter à 40 le nombre des ministres dans le gouvernement El Othmani II.
De leur côté, Al Akhbar et Al Masse ont tous deux titrés sur le remplacement des «ministres du séisme politique», rappelant que les nouveaux nommés remplacent ceux qui ont perdu leurs sièges au gouvernement après la constatation de dysfonctionnements dans le projet de développement d’Al Hoceima.
Lors du Conseil des ministres de lundi dernier, le Roi Mohammed VI a refusé l’adoption d’un projet de décret sur la vente de matériel militaire d’occasion. Le Chef suprême et chef d’état-major général des Forces armées royales estime que ce projet met en danger la sécurité des citoyens.
Le matériel militaire d’occasion, qu’il soit usagé ou périmé, ne doit en aucun tomber entre d’autres mains que celles de l’institution militaire. Ainsi, selon les informations reprises en écho par les quotidiens +Assabah+ et +Al Massae+, c’est le Souverain qui s’est opposé, lors du Conseil des ministres de lundi dernier à Casablanca, à l’adoption d’un projet qui allait ouvrir la voie à la vente de certains matériels militaires d’occasion.
Les deux quotidiens rappellent que ce projet avait été adopté lors du Conseil de gouvernement du 12 janvier dernier. Il aurait ainsi permis à l’Etablissement central de gestion et de stockage des matériels (ECGSM), relevant du ministère délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’Administration de la défense nationale, de «mettre en vente des matériels et matières utilisés par les Forces armées royales après leur expiration, conformément à des procédures simplifiées respectant les mesures de sécurité et de confidentialité, sans avoir recours à leur tri et découpage afin de minimiser ainsi les coûts».
+Al Ittihad Al Ichtiraki+ revient sur la question palestinienne. Le journal indique que la question palestinienne, et à travers elle le processus de paix au Moyen-Orient, oblige l’Union européenne (UE) de faire une démarche capitale: reconnaître l’Etat de Palestine.
Cette démarche revêt une importance majeure dans cette conjoncture à cause du parti pris par les USA en faveur d'Israël, précise-t-il.
Outre le fait qu’elle va appuyer le droit d’un peuple palestinien, qui a énormément souffert de l’occupation, cette reconnaissance est de nature à "accorder à la paix, en tant qu’horizon, une grande chance" qui permettrait à l’UE d’"emprunter la bonne voie" et "atteindre son objectif escompté", estime le quotidien, soulignant que cette démarche qualifiera certainement l’UE pour endosser le rôle de parrain du processus politique entre Palestiniens et Israéliens.
|
|