Société
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Les quotidiens marocains parus ce jeudi consacrent leurs commentaires à l'impact de l’automatisation sur l’économie marocaine, aux manifestations de Jerada et au secteur de l’enseignement.
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+L’Economiste+ se penche sur les conséquences de l’automatisation sur l’économie nationale. Revenant sur la décision d’un groupe français d'épicerie fine de relocaliser une partie de son activité d'ensachage, qui était jusque-là réalisée auprès d'un sous-traitant à Marrakech, et dont des automates japonais vont se charger à coût équivalent, le journal estime que si l’affaire peut paraitre « anecdotique » pour certains, « elle n’en est pas moins symptomatique des enjeux qui vont se poser avec acuité pour l’économie marocaine à très court terme ».
L’arrivée d’une robotisation low cost va permettre d’automatiser beaucoup plus facilement la production manufacturière que les services, avertit-il, se demandant comment faire face à « cette lame de fond quand les relocalisations seront de plus en plus tentées par l’utilisation de technologies qui reconfigurent la production à travers des process beaucoup moins exigeants en main-d’œuvre».
+Al Massae+ revient sur les manifestations de Jerada. Evoquant des propos du publication relève que le sentiment collectif d’insatisfaction de la population de Jerada, procuré notamment par la hausse des factures d’électricité et d’eau potable, qui s’ajoute à la pauvreté et à la précarité, ne peut en aucun cas être apaisé par des « discours qui flattent les passions », tel que cela se fait pendant les campagnes électorales, « car nous sommes face un mécontentement populaire que le gouvernement n’hésite malheureusement pas à exacerber ».
Les protestations de Jerada montrent que nos responsables, au lieu de chercher le « remède efficace » et « combattre la maladie », recourent aux « calmants » et « s’empressent de combattre le patient ».
+Akhbar Al Yaoum+ souligne qu’à la veille de l'adoption par le gouvernement du projet de loi-cadre relatif au régime de l'Education nationale, de l'enseignement et de la recherche scientifique, des syndicats lèvent le ton pour dénoncer la fin de la gratuité de l'enseignement public.
Le journal met en garde l'Exécutif contre la fin de la gratuité dans l'enseignement public, ajoutant que ce projet de loi-cadre vise « à imposer des taxes relativement élevées au niveau du secondaire et du supérieur, surtout pour les élèves et étudiants voulant accéder à des cycles de formation spécifique, que ce soit au lycée ou dans les facultés».
« Les syndicats protestent contre la fin de la gratuité de l'enseignement public », titre pour sa part +Al Ahdath Al Maghribia+ qui nous apprend que l'Organisation démocratique du travail (ODT) compte organiser, le 18 février, une marche de protestation.
Le quotidien ne précise pas pourquoi ce syndicat s'est donné un tel délai pour descendre dans la rue. Toujours est-il, précise le journal, que l'ODT accuse le gouvernement de vouloir « détruire le système d'enseignement, sur la base de recommandations d'instances internationales ».
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