Société
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Le mouvement d’humeur, la veille à l’Assemblée nationale où des députés du Front social démocratique (SDF, opposition) ont bruyamment chahuté le Premier ministre, retient jeudi l’attention des journaux camerounais au même titre que le sommet Afrique-Union européenne (UE), tenu à Abidjan (Côte d’Ivoire).
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Philemon Yang rudoyé à l’Assemblée par le SDF est la principale manchette du Quotidien de l’Economie, qui rapporte la scène cocasse en plein hémicycle, avec un chef du gouvernement malmené, interrompu à plusieurs reprises par une poignée d’élus, alors qu’il était venu présenter le programme économique et social de l’exécutif pour l’année 2018.
Au départ de ce chahut inédit, explique la publication, l’entêtement du pouvoir de Yaoundé à ignorer la crise majeure qui secoue les régions anglophones depuis plus d’un an, le régime de Paul Biya, mais plus encore le Parlement, continuant de refuser que cette question cruciale soit inscrite à l’ordre du jour de la session qui se tient actuellement.
Émergence évoque carrément «un assaut» des élus SDF contre le Premier ministre, un Philemon Yang assiégé par ses vis-à-vis, incapable de dérouler son allocution.
La stratégie, acquiesce The Guardian Post, était justement de l’empêcher de parler afin de paralyser l’actuelle session parlementaire consacrée au vote du budget de l’Etat, et dont la présentation du programme économique et social gouvernemental est une étape obligée.
Sous le titre «Programme gouvernemental 2018,: priorité aux grands projets et aux réformes», le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune (CT), évoque timidement «une ambiance quelque peu spéciale, consécutive à un nouveau mouvement d’humeur des députés du SDF», préférant aller à l’essentiel en précisant que le gouvernement, en dépit d’une conjoncture difficile, entend accélérer la finalisation des grands projets et les réformes institutionnelles et structurelles en cours.
Dressant par ailleurs le bilan de l’année 2017 qui s’achève, on peut retenir qu’au 30 septembre 2017, le budget connaît une mobilisation des ressources équivalant à 67% de la prévision escomptée, de manière globale, du fait notamment de certaines contingences liées à la lutte contre l’insécurité et les chocs sur les marchés internationaux, toute chose ayant impacté plusieurs secteurs de l’économie nationale.
Mais CT s’est d’avantage focalisé sur le 5ème sommet Afrique-Union européenne, à travers lequel les parties viennent de conclure «une nouvelle alliance» : «Concrètement, l’Union africaine et l’Union européenne, qui reconnaissent absolument leur interdépendance, sont globalement d’accord pour aborder leur relation d’une manière plus efficace, en donnant la priorité à l’avenir. Et l’avenir ce sont ces plus de 60% de la population africaine qui ont aujourd’hui moins de 25 ans. C’est autour d’eux, les jeunes, que les deux communautés ont choisi de bâtir leur nouveau partenariat.»
C’est en effet «un sommet mutuellement bénéfique», répond en écho InfoMatin, puisque s’articulant autour des défis majeurs des deux continents que sont aujourd’hui la paix et la sécurité, et autour d’intérêts communs tels que la recherche d’une croissance durable, inclusive et créatrice d’emploi pour les jeunes.
Cette assise aura aussi été un test pour la cohésion de l’Union africaine, ajoute le journal.
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