Société
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Les quotidiens marocains parus ce lundi consacrent de larges commentaires à la problématique des migrants subsahariens et la bousculade mortelle de Sidi Boulaalam.
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+L’Economiste+ aborde la problématique de la migration des Subsahariens. La publication estime que le nombre de candidats qui atterrissent au Maroc « a enflé à vue d’œil » au cours de ces dernières années, précisant que les rassemblements de Subsahariens touchent toutes les villes du Royaume et débordent en campement de fortune et en mendicité sur les carrefours.
Il reproche à l’Europe d’avoir « joué un jeu trouble » dans cette affaire: elle prétend une invasion subsaharienne en Europe, alors que neuf réfugiés subsahariens sur dix ne quittent jamais le continent africain.
Cette immigration a dévoilé au grand jour la « duplicité » du discours européen: derrière le paravent des mesures et des législations, les Européens cherchent en vérité à attirer les migrants qui sont des cadres, des médecins, des ingénieurs et des compétences multidisciplinaires, dénonce pour sa part +Al Ittihad Al Ichtiraki+.
Le journal appelle à examiner sérieusement ce dossier lors du sommet Union africaine-Union européenne afin de trouver des solutions radicales à cette problématique, dont l’octroi d’aide pour développer l’Afrique via le renforcement de la stabilité et la création d'emplois.
+Assabah+ revient sur la bousculade meurtrière de Sidi Boulaalam, dans la province d’Essaouira. Evoquant l’enquête ouverte avec le gouverneur d’Essaouira, le quotidien appelle à l’étendre aux autres responsables, dont le chef du gouvernement, le ministre de l’Intérieur et le wali de la région de Marrakech-Safi.
La négligence étant manifeste, l’intervention de la justice avant la clôture des enquêtes administratives qui devraient délimiter la sphère des subordonnés impliqués dans la négligence, dont les responsables locaux, régionaux et centraux, instaure un nouveau concept de contrôle et accorde à la justice des tâches préventives, dont la responsabilité incombe normalement à l’administration, relève-t-il.
+Aujourd’hui le Maroc+ revient sur le rejet par le conseil national du PJD de la modification des statuts du parti. Le journal estime que le conseil national a voté contre, non pas pour barrer la route à un individu, mais plus probablement pour « préserver ce qui a toujours fait la force du parti, à savoir son indépendance vis-à-vis des personnes en particuliers et sa fermeté quant à l’application impartiales des règles de fonctionnement interne sans considérations individuelles ni dérogations ».
Naturellement, en marge de la bataille autour de la modification, il y aura des dommages collatéraux et des réajustements à faire et c’est au futur Secrétaire général du PJD de clarifier les positions, selon la publication.
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