Société
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Les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi se focalisent sur nombre de sujets dont la violence contre les femmes, la réforme de l’administration, la bousculade meurtrière près d’Essaouira et la problématique du civisme au Maroc.
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+Assabah+ estime que les femmes marocaines ont surmonté tous les tabous dans leur combat contre la mentalité masculine de certaines catégories, soulignant que les associations de femmes ont remporté quelques batailles politiques engagées en faveur du sexe féminin.
Toutefois, le journal ne pense pas que la législation soit, à elle seule, suffisante pour mettre un terme à la violence, notamment sexuelle, commise à l’encontre des femmes.
Pour +Al Ittihad Al ichtiraki+, la violence contre la femme augmente de plus en plus dans la société marocaine, estimant que les stratégies, les politiques publiques et les mesures mises en place à cet effet sont en deçà de l’ampleur du phénomène.
Le problème de la violence contre les femmes ne sera pas résolu uniquement par la législation mais exige une sensibilisation constante à sa gravité et une éducation pour le combattre, relève la publication, soulignant l’importance capitale d’une mobilisation collective, sans surenchères ni récupération, pour mettre fin à ce phénomène.
+La Vie Eco+ aborde la réforme de l’administration. L’hebdomadaire estime que la problématique de l’administration « n’est pas dans ses effectifs ou son coût absolu, mais d’abord dans son déploiement de manière équitable sur l’ensemble du territoire national et, surtout, dans la qualité et la valeur de ce qu’elle produit ».
Si l’administration est défaillante « c’est parce qu’elle est en sous-effectif et qualitativement très pauvre en bons profils », a-t-il expliqué, faisant remarquer qu’ « avec des effectifs rachitiques et mal formés, toute réforme de la fonction publique est tout simplement vouée à l’échec ».
+Finances News Hebdo+ écrit qu’ « entre l’incompétence des uns, le laxisme des autres, les fonctionnaires fantômes…, le contribuable a l’impression d’être le cocu du système ».
Le contribuable a déjà financé, sur la période 2003-2010, à hauteur de 9,6 millions de dirhams, une réforme qui aura abouti à des résultats médiocres, déplore la publication.
+Le Reporter+ revient sur la bousculade meurtrière de la commune de Sidi Boulaalam près d’Essaouira, qui a fait 15 morts et des dizaines de blessés. Ce drame survenu à l’occasion d’une opération de distribution des denrées alimentaires « est affligeant et consternant », reprochant à l’Etat un manque d’encadrement de telles opérations caritatives.
L’hebdomadaire dénonce « un Maroc à deux vitesses ». Pour lui, le grand paradoxe du Maroc, c’est que, plus le « Maroc qui avance » réalise des performances, plus un « Maroc à la traîne » se détache.
+Challenge+ souligne la nécessité d’interdire la bienfaisance liée à des intérêts politiques, appelant les pouvoirs publics à encadrer celle provenant de femmes et d’hommes sincères et non opportunistes.
Selon le journal, la réelle distribution des moyens de vie est celle qui s’opère par un revenu garanti, qu’il soit en contrepartie d’un travail ou l’expression de la solidarité publique budgétisée.
+Le Temps+ aborde les enjeux du civisme. L’hebdomadaire indique que le Maroc « est-ce que nous en faisons ».
« On pourra durablement ergoter sur la responsabilité de l’Etat, l’incompétence des décideurs, l’inertie des institutions… mais ce sera toujours un alibi pour notre propre inaction », estime-t-il.
Selon lui, les problèmes avec une partie des élites qui gouvernent, les inégalités sociales, les disparités économiques et les défis posés par les réformes de l’éducation et la justice et de la santé « sont nos véritables combats en tant que citoyens qui se respectent ».
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