Société
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La visite de trois jours que le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a entamée mercredi à Sikasso dans la 3ème région du Mali fait l’essentiel des commentaires des quotidiens maliens parus ce jeudi.
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Sous le titre « Visite d’IBK en 3èmerégion : le pari de la mobilisation gagné », l’Indicateur du renouveau écrit : « Personne ne peut donner une évaluation exacte de la marée humaine qui est sortie hier pour immortaliser la visite de 72 heures du président de la République IBK, commencée hier en 3è région. Mais ce qui est sûr, c’est des milliers d’individus venus des villages environnants des principales villes visitées ».
Citant un membre de la délégation présidentielle, le journal note : « C’est du jamais vu. Sikasso a gagné le pari de la mobilisation ».
Info-Matin abonde dans le même sens en insistant sur l’accueil grandiose réservé à IBK.
Le quotidien le Républicain, proche de l’opposition, lui, voit cette visite sous un angle différent, d’où cette manchette : « IBK à Sikasso : place au pillage des ressources de l’Etat ». Pour le journal, cette visite n’est ni plus ni moins qu’une « campagne avant la lettre. »
Le Républicain d’ajouter : « si IBK n’a pas encore dévoilé sa candidature à sa propre succession, celle-ci est présumée. Ainsi, le Président ne lésine pas sur les moyens pour séduire les populations: lancement de travaux d’infrastructures, réalisation de services sociaux de base, inauguration et donations diverses. Le tout au nom du Président IBK (candidat à sa succession sous entendu), mais aussi, le tout, sans le dire avec les moyens de l’Etat. »
Le quotidien public l’Essor, de son côté, arbore cette manchette : « le chef d’Etat en visite dans la région de Sikasso : ma préoccupation, c’est le développement. » Il se focalise notamment sur les premières activités du président lors de cette visite. Le président a lancé les travaux de la route en 2x2 fois la ville de Sikasso. « Son coût est estimé à 21 milliards de franc CFA pour un délai d’exécution de 18 mois, hors saison des pluies », précise l’Essor.
Dans un tout autre domaine, l’Indépendant titre : « Pratique de l’esclavage en Afrique : 3 Maliens vendus à 1 million de francs CFA chacun en Algérie en 2016. »
Info-Matin se félicite du fait qu’on soit passé des mots aux actes au sujet de la vente de migrants en Libye. En effet, le confrère explique que « Abdoulaye Tine, un avocat sénégalais inscrit au barreau de Paris a déposé une plainte à la CPI pour crime contre l’humanité suite à la vente aux enchères de migrants africains. »
Le journal souhaite voir d’autres actions concrètes du genre se déclencher.
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