Société
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A côté des sujets à caractère économique local ou sous-régional, c’est davantage les derniers développement de la crise sociopolitique dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui a préoccupé les journaux camerounais publiés mercredi.
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Selon l’hebdomadaire News Watch, ce sont aujourd’hui pas moins de 10.000 Anglophones qui, fuyant la répression, ont trouvé refuge au Nigeria voisin, en attendant des jours meilleurs et, surtout, espérant que l’une des options, à savoir le fédéralisme ou la décentralisation, soit enfin prise en compte par le régime de Yaoundé.
«Biya, s’il te plait, n’écoute pas les mensonges de Musongue», plaide pour sa part The Guardian Post, invitant le chef de l’État à ne pas croire un traitre mot des «bobards» du président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM) et ex-Premier ministre, qui à peine sur le terrain a tenté de minimiser l’ampleur de la crise anglophone, préférant mettre en avant des humeurs de quelques agités qui, derrière des revendications sécessionnistes, tentent en réalité une arnaque politique.
Un autre qui vient d’être pris en flagrant délit de «gros mensonges» et qu’épingle InfoMatin, c’est International Crisis Group, qui en l’espace de deux mois a publié autant de rapports sur la crise anglophone, des documents «erronés», établis «sur la base de simples coups de fil» à propos des violences des 21 septembre et 1er octobre 2017.
Citant à ce propos le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma, qui avait tenu un point de presse la veille, le quotidien à capitaux privés que le gouvernement restera intransigeant sur le projet de sécession, aucune partition du Cameroun n’étant envisageable.
Aucun État au monde n’accepte aujourd’hui l’amputation de son territoire, et, s’agissant du fédéralisme, la question «n’est pas taboue au Cameroun».
«L’intoxication ne passera pas», renchérit le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune à propos des deux rapports, tous à charge contre le gouvernement camerounais, de l’ONG International Crisis Group.
Sur le front de l’économie, EcoMatin consacre sa principale manchette sur les banques locales, actuellement menacées par 498 milliards FCFA de crédits non remboursés depuis fin 2016, et ce au moment où les mesures de réajustement annoncées par le gouvernement se font toujours attendre.
Face aux difficultés diverses connues par les entreprises locales, la publication de fait l’écho de la position du Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM), qui plaide pour une administration publique au service de l’entreprise, et non plus l’entreprise vache à lait vouées au paiement des impôts pour engraisser une administration gloutonne.
Et il n’y a pas que l’administration publique qui est aujourd’hui interpellée par cette organisation, qui vient également, selon Le Quotidien de l’Économie, d’appeler au retour à un mouvement unitaire d’un patronat actuellement écartelé entre trois entités au moins.
Sous le titre «La corruption plombe des projets de la BAD dans 18 villes», le bihebdomadaire Repères explore un scandale découvert dans le Projet d’alimentation en eau potable et d’assainissement en milieu semi-urbain, financé à hauteur de 31 milliards FCFA par la Banque africaine de développement, et qui est bloqué par des manœuvres délictueuses de l’institution continentale elle-même, mais également de la société de patrimoine Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER).
Sur ces accusations de corruption et de collusion, presque tous les mis en cause ont opté pour le silence, signale le journal.
Sur un plan sous-régional, Le Jour, sous le titre «CEMAC : les routes s’ouvrent», salue l’avènement, «enfin», de la libre circulation des personnes et des biens au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale avec la récente annonce de suppression des visas préalables au sein de la sous-région par le Gabon et la République centrafricaine.
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