Société
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Les quotidiens marocains parus ce jeudi consacrent de larges commentaires à la situation des partis politiques et le gouvernement.
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+Al Ahdath Al Maghribia+ dénonce « la mollesse » des partis politiques. La publication indique que la construction démocratique exige de « régénérer la classe politique », précisant que le manquement des partis à leurs devoirs dans le paysage politique est la conséquence de « la volonté de leurs leaders qui cherchaient la rente et les avantages avant tout autre chose ».
Les partis n’ont pas pu « saisir le message du discours du Trône », estime-t-il, les exhortant à « donner un sens à leur existence », en réfléchissant aux questions du développement, proposant des stratégies locales, régionales et nationales, et en sélectionnant les compétences pour défendre et mettre en application ces conceptions.
Même son cloche chez +Al Bayane+, qui n’a pas été moins véhément à leur égard. Evoquant la bagarre avec des jets d’assiettes et de chaises qui a éclaté entre les participants à un congrès national d’un parti politique tenu en fin de semaine dernière, le journal indique que « l’assiette a fait son apparition dans le champ politique national comme étant la preuve de la bêtise qui, si l’on ne prend pas garde, ne fera que phagocyter ce champs ».
« C’est un dommage collatéral d’une pratique démocratique infectée par des commodités de plus en plus prisées pour réaliser un résultat politiquement correcte et convenu », ajoute-t-il, faisant remarquer que le parti politique « tend vers cette conception du jetable qui prévaut dans l’usage des partis politiques dans un environnement maitrisé ».
+L’Economiste+ aborde le gouvernement ouvert. « Au départ, l’initiative qui fait courir depuis six ans plusieurs pays dans le monde, et maintenant le Maroc, n’est pas inintéressante. Permettre aux citoyens de surveiller ce que l’Etat fait est un levier reconnu pour la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption », écrit-il.
« Dans le contexte marocain, encore faut-il que les citoyens puissent disposer des relais nécessaires pour transformer leur mécontentement en pression. Connaissant l’état de délabrement du champ politique, c’est quasi mission impossible. En réalité, pour de nombreux dirigeants, verrouiller les données peut être un moyen de garder leurs propres bureaucraties sous contrôle », ajoute-t-il, comparant le chantier de l’Open government à « un ersatz de transparence ».
Pour sa part, +Al Khabar+ rapporte que plusieurs personnes impliquées dans un important réseau de trafic de cocaïne ont été arrêtées. L’enquête, concentrée sur la région de Skhirat, risque de s’étendre à certains hauts responsables et hommes politiques.
Le quotidien fait état de plusieurs descentes des forces de l’ordre dans des domiciles et fermes situés dans la région de Skhirat. Selon le journal, qui cite des sources proches de l’enquête, la police recherchait notamment un conseiller qui s'est, récemment, soudainement enrichi. A en croire le journal, des personnalités haut placées, des hommes d’affaires et des hommes politiques vivraient actuellement dans la crainte que leurs noms ne soient révélés par les trafiquants arrêtés.
Par ailleurs, précise le journal qui cite toujours des sources de l’enquête, il n’est pas exclu que les investigations touchent également des membres des forces de l’ordre, de la police, de la Gendarmerie et des services de renseignement, soupçonnés d'avoir fermé l’œil sur les activités douteuses du principal suspect et les soirées très animées qu’il organisait dans sa ferme, à Skhirat.
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