Société
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Avec un taux de chômage des jeunes en Afrique du Nord qui atteint 28,8%, le double de la moyenne mondiale, les pays de cette région doivent adopter une réponse globale plus concertée pour remédier à la crise de l'emploi des jeunes, a mis en garde mercredi l'Organisation internationale du Travail (OIT).
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« Afin de combler le déficit d'emploi pour les jeunes en Afrique du Nord, nous lançons un appel aux partenaires sociaux, aux gouvernements, aux organisations d'employeurs et de travailleurs, ainsi qu'aux partenaires du développement, pour qu'ils renouvellent leur engagement et leur action en faveur de l'emploi des jeunes », a déclaré la Directrice générale adjointe de l'OIT pour les politiques, Deborah Greenfield. « Nous avons besoin d'une réponse politique forte pour inverser ces tendances ».
Mme Greenfield s'est adressée à une conférence internationale de deux jours, organisée par l'OIT à Genève, sur le thème 'Amplifier les actions en faveur de l'emploi des jeunes' qui a abordé les problèmes les plus urgents concernant les jeunes et l'emploi décent en Afrique du Nord.
L'Afrique du Nord continue de souffrir de niveaux de chômage insupportables et d'une trop faible participation économique de sa jeunesse. Seuls 16,6% des jeunes femmes et 46,8% des jeunes hommes sont économiquement actifs (travaillent ou cherchent un emploi); parmi ces actifs, 29,3% (24,1% des jeunes hommes et 44,4% des jeunes femmes) sont au chômage; et on estime qu'environ 25% des jeunes travailleurs vivent dans la pauvreté.
« La formulation et la mise en œuvre de réponses politiques globales et coordonnées, des mesures basées sur des données factuelles, le dialogue social et les partenariats mondiaux » devraient aboutir à une action internationale volontariste pour répondre aux niveaux élevés de chômage et de sous-emploi chez les jeunes, à l'informalité grandissante, et à la faible croissance de la productivité », a ajouté Mme Greenfield.
Les jeunes travailleurs ont trois fois plus de risque d'être au chômage que les adultes. En outre, l'Afrique du Nord se caractérise par l'un des plus grands déséquilibres entre hommes et femmes en matière de taux d'activité.
En adoptant une nouvelle 'Feuille de route pour l'emploi des jeunes en Afrique du Nord', les gouvernements, les organisations d'employeurs et de travailleurs, et d'autres acteurs de la région, ainsi que les partenaires au développement participant à la Conférence devraient définir, à partir de données empiriques, une stratégie sur l'emploi des jeunes pour les cinq prochaines années.
La feuille de route pour l'emploi des jeunes en Afrique du Nord s'appuie sur des cadres existants, tels que l'Appel mondial à l'action pour l'emploi, les ODD, les plans nationaux et autres. « Une importante suite à donner sera de collaborer à la réalisation de cette feuille de route, dans le cadre de l'Appel à l'action de l'OIT de 2012, pour le travail décent des jeunes en Afrique du Nord », a souligné Mme Greenfield.
Les ministres et ministres délégués d'Algérie, d'Egypte, du Maroc, du Soudan et de Tunisie participant au panel de haut niveau sur les défis et les perspectives pour l'emploi des jeunes en Afrique du Nord ont réaffirmé que l'enjeu de l'emploi des jeunes exigeait une stratégie coordonnée.
Le Directeur général de l'OIT, Guy Ryder, qui a aussi assisté à la conférence a conclu: « Le plus grand défi pour le développement mondial au cours des prochaines décennies sera vraisemblablement d'intégrer des centaines de millions de jeunes gens sur le marché du travail ».
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