Société
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Les quotidiens marocains parus ce mardi consacrent de larges commentaires à la gestion déléguée des services publics, la problématique de la surcharge des classes et la grève des médecins du secteur privé.
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+L'Economiste+ affirme que l’affaire Sita El Beida (société de propreté à Casablanca) montre bien que la question du financement de services urbains est éternellement posée, car, explique le journal, « ni les régies engluées dans l'inertie et l’inefficacité des structures publiques, ni les multinationales pressées par le diktat des prix de transfert et de la valorisation boursière ne semblent être pour l’heure la panacée ».
« Dans la configuration de ce partenariat public-privé, les communes prennent en charge les orientations politiques tandis que les délégataires s’occupent de l’exploitation. Or le seuil de rentabilité est rarement atteint du moins pas selon la logique d’un fonctionnement normal du marché », constate-t-il.
+L’Opinion+ revient sur la problématique de la surcharge des classes. La publication relève que ce phénomène est devenu avec le temps la norme après des départs d’enseignants à la retraite anticipée mal maîtrisée et l’incapacité des pouvoirs publics à anticiper sur une situation prévisible.
La décision de stopper net les nouvelles créations d’établissements sous prétexte d’achever les chantiers déjà en cours « a aggravé une situation déjà critique : déficit criard en enseignants, offre scolaire insuffisante et gestion défaillante des ressources humaines disponibles font que nos classes comptaient parfois plus de 50 élèves ».
La même publication indique que le Maroc veut se positionner en tant que hub énergétique régional. Dès 2018, le Royaume devra signer un partenariat avec le Portugal pour la mise en place d’une interconnexion électrique dotée d’une capacité de production de 1000 MW.
L’étude de faisabilité est en cours d’achèvement. Une troisième liaison avec l’Espagne est à l’étude. Un autre projet d’interconnexion avec les pays subsahariens via la Mauritanie est dans la pipe. La liaison avec l’Algérie est au statut quo depuis 2008, fait-il savoir.
+Al Massae+ rapporte que les médecins du secteur public ont annoncé, pour le 28 septembre prochain, une grève générale à travers tout le pays. Selon le quotidien l’appel à cette grève nationale, lancé sur l’initiative du Syndicat indépendant des médecins du secteur public, concernerait tous les établissements de santé du Maroc, à l’exception des services d’urgence et de réanimation.
Les médecins du secteur public, souligne le journal, comptent ainsi remettre sur le tapis plusieurs points de leur cahier revendicatif, dont la possibilité d’exercer dans le secteur privé, l’équivalence des diplômes et la révision à la hausse des salaires.
Dans le même sillage, +Al Akhbar+ révèle, de sources syndicales, que plusieurs médecins, qui en ont eu assez des problèmes que vit le secteur public, ont présenté leur démission. Une démission que le ministère de la Santé refuse tant qu’ils n’ont pas payé, en retour, des montants atteignant parfois plus de 1.5 million de dirhams.
Du reste, dans des déclarations au journal, El Mountadar Alaoui, président du Syndicat indépendant des médecins du secteur public, qualifie de « misérable » la situation des praticiens du secteur public. Le responsable syndical estime que, face aux autorités publiques qui ont complètement déserté, le médecin du secteur public se retrouve livré à lui-même face aux exigences des malades. Une situation qu’aggravent, selon le même responsable syndical, le manque de moyens et le manque de sécurité des professionnels.
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