Société
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La presse camerounaise, dans ses multiples titres parus jeudi, semblait ne pas encore digérer la récente sortie du président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad, quant à l’incapacité du pays à organiser la 32ème édition de la Coupe continentale de la discipline (CAN) en 2019.
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C’est que ces affirmations péremptoires et insultantes révoltent les citoyens, constate le bihebdomadaire L’Essentiel, évoquant le réveil d’un nationalisme et d’un patriotisme grandissants face aux victoires, aux épreuves mais aussi aux attaques de divers ordres contre le Cameroun.
«Chronique d’un patriotisme en risque d’être blessé», renchérit, dans Le Messager, l’homme politique et économiste Célestin Bedzigui : «Si les nuages créés par les propos très surprenants du président nouvellement élu de la CAF se matérialisaient par le dessaisissement du Cameroun de la CAN 2019, ce sera une blessure profonde et un désastre financier infligés injustement au pays.»
On le soupçonnait depuis un certain temps, et c’est désormais acté : Ahmad Ahmad veut faire payer la note à son prédécesseur, le Camerounais Issa Hayatou, qu’il accuse d’avoir, en janvier dernier, dessaisi son pays, Madagascar, de l’organisation de la CAN des moins de 17 ans.
En tentant de justifier la sortie du Malgache par des rumeurs d’impréparation puisées dans les médias, le 2ème vice-président de la CAF, Constant Omari, ne fait qu’enfoncer davantage un homme, à peine élu, brille déjà par ses maladresses et son arrogance, juge Émergence.
Le sujet de la CAN 2019 sera certainement dans tous les esprits à l’occasion, annonce le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, de la réception offerte en milieu d’après-midi par le couple présidentiel en l’honneur des athlètes camerounais, une cérémonie d’une portée fort symbolique, visant à célébrer les prouesses des plénipotentiaires camerounais ayant glané des lauriers aux compétitions internationales depuis le début de l’année en cours.
Ce sera justement l’occasion et le bon prétexte, confirme InfoMatin, pour le président Biya de réitérer la détermination du gouvernement à offrir, au pays et à l’Afrique entière, la plus belle fête du ballon rond, et surtout «de faire taire, une bonne fois pour toutes, les spéculations quant aux capacités du Cameroun à relever le défi».
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