Société
|
|
Plus que les sujets de politique intérieure, liés notamment à la crise anglophone, c’est davantage les récents propos du président de la Confédération africaine de football, Ahmad Ahmad à la télévision burkinabè, pour qui le Cameroun n’est pas prêt à accueillir la Coupe continentale des nations (CAN) en 2019 qui ont déchainé les passions dans les journaux camerounais parus lundi.
|
«Organisation de la CAN 2019 : Ahmad Ahmad prépare le Cameroun au pire» ; «CAN 2019 : Ahmad Ahmad règle ses comptes à Issa Hayatou» ; «CAN 2019 : Ahmad Ahmad veut humilier le Cameroun» ; «Conflit : Ahmad Ahmad décidé à retirer la CAN 2019 au Cameroun» ; «CAF : Ahmad Ahmad décidé à priver le Cameroun de sa CAN en 2019», titrent respectivement Mutations, Repères, La Nouvelle Expression, Le Quotidien de l’Économie (LQE) et Emergence.
Pour la première publication citée, le patron du football africain, en faisant fi de l’obligation de réserve attachée à sa fonction, a clairement déterré la hache de guerre et démontré toute la haine qu’il voue au pays de son prédécesseur, Issa Hayatou.
Repères fait sienne cette analyse : «Le Malgache veut ainsi sceller prématurément le sort d’une nation qui pourtant a encore environ deux ans pour se mettre à jour. Cet homme de 57 ans entretient une haine viscérale vis-à-vis de son prédécesseur. Et le Cameroun devient ainsi une victime collatérale. Tout laisse penser qu’il est venu avec un agenda caché, celui de confier à tout prix l’organisation de la CAN 2019 à un autre pays, alors que la décision de l’attribuer au Cameroun avait été prise en septembre 2014.»
Ahmad Ahmad confirme son aversion pour le pays du meilleur footballeur africain, Roger Milla, et sa sortie ne manquera pas de soulever moult rebondissements dans ce dossier.
«Les assurances du gouvernement, réitérées vendredi dernier, sonnent creux face aux déclarations aussi hostiles que répétitives du successeur de Issa Hayatou à la tête de l’instance faîtière du football en Afrique», renchérit LQE.
Cette sortie, doublée de propos polémiques du président de la CAF sur l’incapacité du Cameroun à organiser la CAN, vient, selon Cameroon Liberty, alimenter la division au sein des populations camerounaises qui d’un côté pensent qu’Ahmad Ahmad serait en train de dérouler un agenda caché contre le pays d’Issa Hayatou, de l’autre côté, des Camerounais divisés depuis quelques temps sur le potentiel de leur pays à accueillir une CAN.
Le gouvernement, quoi qu’on dise, «reste fermement engagé» dans l’organisation de cette compétition et dans le respect du cahier de charges, conclut le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune.
|
|