Société
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Les quotidiens maliens évoquent largement la tentative d’assassinat du chroniqueur, sur les réseaux sociaux, Madou Kanté dit Maréchal-Madou dans la nuit de lundi à mardi. Les journaux se font également l’écho des exigences du djihadiste Amadou kouffa pour éventuellement négocier avec le gouvernement malien.
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Cette attaque a suscité l’émoi au sein de la population. ‘’Tollé général après la tentative d’assassinat contre le chroniqueur Madou Kanté’’, écrit en manchette le quotidien Le Républicain proche de l’opposition. ‘’Unanime condamnation’’, renchérit sur sa Une Info-Matin, le quotidien proche du parti au pouvoir.
L’Indépendant et le Combat ne sont pas en reste. Pour le premier ‘’ sa vie n’est pas en danger d’après des activistes’’, pour le combat : ‘’il y a beaucoup d’impacts de balles sur son véhicule. Le tireur n’a pas été identifié. Un rassemblement s’est tenu pour soutenir le chroniqueur.’’
Justement Le Républicain s’intéresse à ce rassemblement tenu par les opposants à la Bourse du Travail, pendant que Maréchal-Madou était opéré pour extraire une balle de son corps. ‘’Le président de la République est le premier responsable, il est le chef de l’Etat, il est le chef suprême des armées. Le président doit répondre devant le peuple’’, dixit Nouhoum Togo un des porte-parole de l’opposition dans les colonnes du Républicain.
Dans son éditorial intitulé : brutalité, grossièreté, le quotidien L’Indicateur du renouveau critique les récurrentes actes de violence dans le pays. Faisant allusion à l’attaque contre la personne de Madou Kanté, l’éditorialiste écrit : ‘’ Dans les rues, les agressions au couteau ou les tirs à balles réelles sont monnaie courante. Et si on ne prend pas garde, ils vont faire plus mal que les rébellions, les sécheresses et autres catastrophes naturelles.’’
Amadou Kouffa, fondateur du groupe djihadiste le Front de libération du Macina, s’invite aussi dans les colonnes des quotidiens.
‘’Amadou Kouffa tend la perche à IBK’’, peut-on lire à la Une du Combat. Ce djihadiste revendique au fil des semaines des attaques meurtrières contre l’armée malienne, surtout dans le centre du Mali, sa région d’origine.
Le journal croit savoir que ces émissaires ont récemment rencontré l’ancien président de l’Assemblée nationale Ali Nouhoum Diallo aux fins de négociation avec l’Etat.
Mais Kouffa pose deux conditions : ‘’le départ, du Mali, de la force Française Barkhane et de la force onusienne la Minusma’’, indique le Combat. Le journal est rejoint par Le Républicain qui ajoute: ‘’la troisième condition pour Kouffa, c’est d’avoir comme interlocuteur Ali Nouhoum Diallo’’, peul comme lui.
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