Société
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Les journaux maliens de ce mardi évoquent des sujets politiques et sécuritaires, surtout les multiples attaques contre l’armée dans le nord.
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De ces attaques, il est question dans la plupart de quotidiens. Si l’armée se refuse à donner un bilan chiffré de l’attaque de dimanche contre une patrouille à Inkadogotan, entre Ménaka et Gao ; les langues se délient sur le bilan dans les colonnes des quotidiens.
‘’Embuscade meurtriers à Inkatogotan, à une soixantaine de kilomètre de Ménaka, plusieurs militaires tués, 13 portés disparus, 4 véhicules détruits’’, titre sur sa manchette l’Indépendant.
Le quotidien Le Républicain, proche de l’opposition, évoque un bilan beaucoup lourd. ‘’ 29 soldats portés disparus à Ménaka’’, indique le confrère. Ce bilan est provisoire selon le journal, qui confirme que 4 véhicules militaires ont été détruits.
Le quotidien Nouvel Horizon n’entre pas dans cette guerre des chiffres. Peu importe le nombre pour lui, il se contente d'écrire : ‘’encore des militaires portés disparus.’’
Le Républicain, fait le lien de cette attaque avec la situation sécuritaire générale dans le pays. ‘’La situation sécuritaire du Mali est plus grave aujourd’hui qu’elle ne l’était au moment de l’arrivée du président IBK au pouvoir en 2013’’, dixit Tiébilé Dramé, président du parti d’opposition Parena dans le quotidien Le Républicain. Ce leader s’insurge contre le fait que la Cour constitutionnelle, dans son arrêt rendu au sujet du recours en annulation du projet de révision constitutionnelle introduite par l’opposition, a estimé que la ‘’situation sécuritaire est moins grave maintenant qu’en 2013’’.
Sur ce sujet précis de la révision constitutionnelle, Nouvel Horizon s’intéresse au fait que des responsables de la majorité présidentielle ont récemment consulté les leaders musulmans. Le journal se demande si ‘’après la relecture, les leaders religieux ne seront pas mis à contribution pour un oui massif au référendum.’’
Revenons au chapitre de l’insécurité pour rappeler les affrontements entre les ex- rebelles de la CMA et les groupes armés loyalistes.
Le quotidien L’Indicateur du Renouveau fait remarquer que ‘’la CMA et la Plateforme sont de vrais obstacles au retour de l’Etat à Kidal’’, prévu pour le 20 juillet. En effet le confrère soupçonne une ‘’manœuvre dilatoire’’ pour empêcher le retour de l’Etat à Kidal, fief des ex-rebelles.
Sur ces affrontements qui ont constitué une énième violation du cessez-le-feu, Nouvel Horizon soupçonne la force française Barkhane : ‘’l’hypothèse de l’immixtion ou la position réelle de la force Barkhane fait couler beaucoup d’encre et de salives ces derniers temps.
’’ Fahad Al Mahamoud, le secrétaire général du Gatia estime dans le journal que ‘’ la CMA a quitté Kidal devant barkhane pour venir nous attaquer.’’
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