Société
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Des sujets de politique politicienne occupent le haut de l’affiche des journaux camerounais parus vendredi.
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Avec une gourmandise à peine voilée, La Nouvelle Expression et Mutations se penchent sur la nouvelle crise apparue à la mairie de Yaoundé 6ème, située dans un arrondissement de la capitale et qui a déjà perdu deux maires en une seule mandature.
Après plusieurs blocages et reports, un nouveau mairie, Jacques Yoki Onana, élu le 23 juin dernier par la majorité du conseil municipal, vient de recevoir une demande d’explication en bonne et due forme de la hiérarchie, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) qui, selon la première publication citée, lui reproche de s’être obstiné à à maintenir sa candidature au poste de maire, alors que le parti, dont il est par ailleurs responsable, ne l’y avait pas investi.
Cette démarche, fait remarquer Mutations, est contraire aux dispositions des textes organiques de la formation du non moins chef de l’Etat, Paul Biya, qui veulent qu’à l’heure de la décentralisation, les communes soient gérées par des personnes choisies par la base pour leur sens des responsabilités, ayant à cœur l’intérêt général et étant capables de se mobiliser pour répondre des aspirations et aux besoins essentiels des populations.
Cet événement insolite, renchérit InfoMatin est bien la preuve que le RDPC, dont le mot «démocratie» est clairement affiché dans sa dénomination, a encore du chemin pour faire la preuve des idéaux qu’il revendique.
Un autre sujet à controverse s’affiche en couverture du bihebdomadaire Le Soir, en termes de «violation de la loi» et vise le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi, accusé de maintenir dans le commandement 4 préfets pourtant admis à faire valoir leurs droits à la retraite alors que 11 autres arrondissements du pays restent sans sous-préfets depuis de longs mois.
«Les députés de l’opposition crient au ras-le-bol et refusent d’approuver la politique de gestion de deux poids, deux mesures, qui selon eux a cours au Cameroun. Pour eux, ces vieillards maintenus au poste sont implicitement investis de missions inavouées, à l’aube d’une année électorale cruciale.»
Même le Premier ministre, Philemon Yang, n’échappe pas à l’ire des journaux, lui qui est particulièrement pris à partie par L’œil du Sahel qui le met «devant la barre», l’accusant de marginaliser les régions septentrionales du pays à travers ses actes de nominations à de hautes fonctions publiques.
Mais la preuve que cette zone n’est point oubliée est apportée par le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune à travers la création, la veille par le chef de l’Etat, de l’Ecole polytechnique de Maroua (Extrême-Nord) en remplacement de l’Institut du Sahel, preuve que les pouvoirs publics ont entendu les doléances des populations locales.
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