Société
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À l'ouverture mercredi du 10e Forum mondial sur les migrations et le développement qui se tient à Berlin, en Allemagne, plusieurs hauts responsables des Nations Unies ont plaidé pour que les droits des migrants soient au cœur des discussions devant conduire à l'établissement par les Etats d'un Pacte mondial sur les migrations avant la fin de l'année 2018.
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Premier responsable onusien à s'exprimer dans le cadre du forum, le Directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), William Lacy Swing, a qualifié le Pacte mondial pour les migrations de « rendez-vous avec l'histoire » que la communauté internationale ne peut pas rater, « car cette opportunité ne peut plus se présenter ».
« Le Pacte mondial sur les migrations invite la communauté internationale à se détourner des approches réactives et unidimensionnelles de la gouvernance de la migration et à parvenir à un consensus sur un cadre global qui permettra aux migrants de se déplacer de manière sûre, ordonnée et digne », a déclaré M. Swing.
« Pour ce faire, nous devons placer les migrants et leurs droits, leurs besoins et leurs capacités au cœur de nos efforts, et nous devons aborder les relations entre la migration et les domaines stratégiques adjacents critiques, y compris le développement, l'humanitaire, le changement climatique, la paix et la sécurité, d'une façon vraiment complète », a ajouté le chef de l'OIM.
« Le pacte mondial nous offre une opportunité de faciliter les voies régulières et juridiques pour la migration », a rappelé pour sa part la Représentante spéciale des Nations Unies pour les migrations internationales, Louise Arbour.
Pour Mme Arbour, il est important de souligner que les migrations ont un impact économique, social et culturel extrêmement positif sur les pays d'origine et de destination. Une dimension selon elle qui obligera à s'interroger sur le récit négatif autour de ce phénomène qu'elle juge nécessaire d'inverser pour progresser sur cette question.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a également insisté sur la nécessité d'élargir les voies juridiques de migrations, à la fois pour le bénéfice de réfugiés et des migrants.
Le chef du HCR a insisté sur la nécessité d'une approche impliquant la société toute entière afin de répondre aux besoins des réfugiés et des migrants. « Toute la société doit exploiter le potentiel des réfugiés des migrants, y compris les communautés, les entreprises et la société civile », a souligné le Haut-Commissaire.
Le Directeur général de l'Organisation internationale du travail (OIT), Guy Ryder, s'est fait l'écho des propos du Haut-Commissaire, indiquant que « nous devons travailler ensemble pour protéger les droits des migrants ».
Pour le Directeur général de l'OIT, les politiques de l'emploi peuvent contribuer à trouver un juste équilibre entre la nécessité de répondre aux besoins du marché du travail et celle de garantir les droits des travailleurs migrants.
« Nous avons besoin d'un nouveau contrat social mondial pour aider les travailleurs migrants », a déclaré M. Ryder, soulignant que « le dialogue social est essentiel pour l'atteindre ».
Le Forum mondial sur les migrations et le développement a été mis en place par l'ONU en 2007 en tant que lieu informel, non contraignant, volontaire et dirigé par les gouvernements pour des discussions de haut niveau sur les politiques, les défis et les opportunités présentés par le lien entre migration et développement.
Les résultats de la dixième session alimenteront le processus continu devant forger un Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières - un cadre pour une gouvernance efficace de la migration. La session en cours marque également l'aboutissement de plus d'une décennie de dialogue et de coopération internationale en matière de migration et de développement.
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