Société
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Une grande émotion parcourait les colonnes des journaux camerounais parus mercredi, au lendemain de l’annonce de la conclusion d’un nouveau programme économique de trois ans avec le Fonds monétaire international (FMI).
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«Le FMI est de retour», s’exclame Le Jour en grande ouverture, rappelant l’interminable décennie d’austérité débutée à la fin des années 80 et qui a laissé des séquelles socioéconomiques indélébiles.
Ledit programme, relativise le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, porte tout de même sur une enveloppe de 390 milliards FCFA, de quoi envisager l’avenir avec optimiste par ces temps de marasme économique international.
Justement, rebondit le bihebdomadaire Repères, le pays, dont les recettes budgétaires ont par ailleurs connu un gap de 38,4 milliards FCFA au premier trimestre de l’exercice 2017, est retourné «dans l’étau» de l’institution de Bretton Woods, tout portant «à croire que le Cameroun a été contraint de signer un accord avec engagement financier, au regard du volume et des conditions de déblocage du prêt consenti».
Quel que soit le bout par lequel on analyse la chose, le Cameroun, insiste Mutations, est retourné sous le diktat du FMI avec, déjà, des mesures d’austérité attendues pour les salariés de la fonction publique.
Il s’agit-là d’une véritable «décadence», pour un pays ayant réussi à deux reprises le tour de force de se mettre sous ajustement structurel, s’étrangle Émergence qui évoque, lui aussi, les «conditions draconiennes» auxquelles le pays est désormais soumis, sans la moindre garantie d’en sortir gagnant au bout de 3 ans de totale soumission à la finance internationale.
Ce qui attend le Cameroun, sous programme triennal du FMI à travers cette facilité élargie de crédit, détaille Le Quotidien de l’Économie, c’est plus de transparence et de rigueur dans les dépenses publiques, une gageure lorsqu’on sait que la mal-gouvernance et l’indiscipline budgétaire ont gagné tous les étages de l’administration publique, ajoutées à la propension des dirigeants à jongler avec les caisses de l’Etat.
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