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Cameroun Vent de controverse en couverture des journaux camerounais


Société

Apanews | | Commenter |Imprimer

Du versement de rançons par le régime et des sociétés privées à la secte islamiste Boko Haram en passant par la sortie médiatique du clergé catholique sur la mort de l’évêque de Bafia (Centre), les titres des journaux camerounais parus lundi se nourrissent de la controverse ambiante.

L’Etat a versé, en février 2013, pas moins de 2 milliards FCFA pour la libération de 7 membres d’une même famille française prise en otage par la secte islamiste Boko Haram, s’écrie, sur quatre colonnes à la Une, Le Quotidien de l’Économie qui a amplement puisé dans un rapport du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac).

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Entre le Nord-Est du Nigeria, l’Extrême-Nord du Cameroun et l’Ouest du Tchad, les modes de production et de circulation des fonds s’adossent aux agents et aux circuits du commerce et particulièrement de la contrebande transfrontalière, relaie la publication pour constater que le mouvement terroriste utilise les fonds générés en Afrique centrale, notamment, pour se procurer des armes, des vivres, des produits servant à confectionner des engins explosifs ou pour financer des cellules et rémunérer certaines catégories de ses membres.

Et il n’y a pas que le Gabac qui s’intéresse aux tractations de coulisses entre le pouvoir de Yaoundé et la secte islamiste, renchérit L’œil du Sahel : les Nations Unies viennent également d’épingler le pays dans le chapitre tout aussi controversé de la reconduite forcée aux frontières de centaines de réfugiés nigérians, des opérations menées au mépris des conventions internationales.

Dans le même sillage, Kalara, hebdomadaire spécialisé dans la chronique judiciaire, révèle que le directeur général de l’opérateur de réseaux Vodafone et son directeur financier sont activement recherchés «pour terrorisme» par les services de renseignement du pays.

A l’origine de cette chasse à l’homme, explique le journal, un conflit entre dirigeants locaux de l’opérateur ayant finalement débouché sur une dénonciation de l’un des protagonistes dans une affaire de gros sous, le «corbeau» ayant finalement réussi à obtenir la protection des forces de sécurité et de la justice, cependant que les présumés financiers de Boko Haram ont pris la poudre d’escampette.

Désormais sur les dents, l’Agence nationale des investigations financières (Anif) est, selon La Nouvelle, elle aussi sur les traces des financiers du terrorisme.

Les dénonciations de dame Halimatou Hassana contre les nommés Lars Stork, Antoine Pamboro et Wilfried Sama portent sur le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme en Afrique centrale, la fraude sur la législation des changes, l’abus de biens sociaux et le faux en écriture privée et de commerce, étaye son confrère Intégration.

«Si la ministre des Postes et Télécommunications a relevé, le 14 juin dernier, la situation d’illégalité dans laquelle prospère Vodafone, l’avis de recherche pour financement du terrorisme et autres délits graves récemment émis à Douala, la métropole économique et qui vise de hauts cadres de cette compagnie de communication électronique, viennent corroborer le danger qu’elle représente pour le Cameroun.»

La même publication, au sujet de l’assassinat de l’évêque de Bafia (Centre), Mgr Jean-Marie Benoît Bala, dont le corps a été repêché des eaux du fleuve Sanaga le 2 juin dernier après 3 jours de disparition, indique que «le peuple catholique veut la vérité criminelle», allusion à la réaction musclée de la Conférence épiscopale nationale (Cenc).

Au rappel de la longue liste de prélats assassinés dans notre pays, les circonstances de ces assassinats et le «silence» des enquêtes qui ont suivi, la position des évêques atteste que les prélats catholiques ont une place particulière dans la vie sociale, au moins parce que ceux qui ont une foi catholique flamboyante leur font confiance.

«La position des évêques inquiète cependant l’État dont le rôle protecteur a été rappelé par la déclaration épiscopale. Certains disent que les évêques mettent la pression sur les autorités judiciaires. Ce n'est pas faux ! Au demeurant, cette pression est compréhensible. Une enquête est ouverte, elle ne doit pas s'enliser.»

Le bihebdomadaire Repères semble ne point partager cette analyse, qui dénonce les «silences gênants de la Conférence épiscopale» : mais quels visages dessiner aux forces pernicieuses, et pourquoi prennent-elles pour cibles les seuls membres de l’Église catholique, en épargnant curieusement les dignitaires musulmans et autres pasteurs des églises protestantes ? Par ces morts, l’Église catholique paie-t-elle le prix de ses connexions et collusions avec certains cercles ? S’agit-il de simples victimes d’une Église qui donne parfois l’impression de fonctionner comme une secte ?

La Météo est sur la même longueur d’onde, qui invite l’Église catholique qui est au Cameroun à balayer d’urgence, et en priorité, devant sa propre porte.

C’est sans doute pour mettre tout le monde d’accord que les émissaires du Vatican, selon Émergence, viennent de débarquer au Cameroun «pour élucider le mystère» entourant la mort du pasteur alors que le clergé local, apprend-on encore, «refuse de prendre possession du corps pour l’enterrement tant que le voile ne sera pas levé sur cette affaire».



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