Société
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Les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi consacrent de larges commentaires à la visite effectuée par le président français Emmanuel Macron au Maroc, le mouvement de contestation d’Al Hoceima et à la cherté des produits de consommation pendant le mois de Ramadan.
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+Finance News Hebdo+ revient sur la visite d’amitié et de travail effectuée par le président français Emmanuel Macron au Maroc. « Le choix de Macron d’effectuer au Maroc son premier déplacement dans la région un mois après son élection à l’Elysée est un symbole fort. Le symbole des relations privilégiées qu’entretiennent les deux pays. Le symbole de l’amitié séculaire qui unit les deux peuples. Surtout, le symbole d’une coopération exemplaire, solide et multiforme qui a résisté aux malentendus et à l’usure du temps", estime la publication.
« Entre Rabat et Paris, c’est une longue et passionnante idylle dont les racines se prolongent loin dans le temps. Et elle va encore continuer. C’est visiblement la volonté partagée par les deux chefs d’Etat », souligne-t-il.
+Assabah+ revient sur les réactions des partis politiques aux contestations d’Al Hoceima. Le journal affirme que « la guerre de se dégager du bourbier d’Al Hoceima s’accentue » entre les partis politiques, expliquant qu’au lieu de remettre à plus tard les dissensions politiques et décréter une trêve urgente entre l’opposition et la majorité d’une part, et entre les partis de majorité d’autre part, pour « préserver la rue publique du dérapage », les partis se sont mis à jeter la responsabilité l’un sur l’autre.
Obnubilés par des calculs politiques étroits, les chefs de partis ne se sont pas contentés de faire des déclarations hostiles l’un à l’égard de l’autre, mais ils se sont mis à « se frapper au-dessous de la ceinture » et à se chamailler à propos de sujets qui préoccupent peu les manifestants d’Al Hoceima.
+Maroc Hebdo+ affirme que « plus que jamais auparavant, la balle est dans le camp des pouvoirs publics. Il faut la jouer là où elle est et surtout, autrement. Les plus grands athlètes de l’histoire ont raccroché lorsqu’ils étaient au sommet de leur art », écrit-il.
« De même que les syndicalistes chevronnés vous diront qu’une grève est plus facile à déclencher qu’à arrêter ou, pour le moins à suspendre, comme gage de disponibilité pour négocier la meilleure sortie possible. Il faut donc savoir le faire, avant que le mouvement, arrivé à son apogée, ne s‘effiloche ou dérape vers des chemins de traverse à l’aboutissement inconnu", note-t-il.
Il souligne l’urgence de « s’accorder une trêve ». « Une paix des braves, genre gagnant-gagnant où la ville, ses habitants et ses détenus trouveront leur compte, sans que l’aura de l’Etat ne soit écornée. C’est possible si chaque partie y met du sien, en attendant d’engranger des acquis bien mérités, à la régulière », explique-t-il.
Le Temps écrit: « Ce que revendiquent les contestataires honnêtes c’est précisément plus et mieux dans des secteurs tels que santé, éducation, justice, emploi, infrastructure, communication, investissements et services (…) Chantiers auxquels le gouvernement est censé apporter des financements appropriés, rapides pour juguler le sentiment d’injustice régionale ».
+Al Bayane+ s’intéresse à la cherté du poisson pendant Ramadan. « Au moment où on s’attendait à des baisses de prix du poisson, du fait que la côte marocaine est riche en produits halieutiques, la cherté fait rage, beaucoup plus que l’on ne peut imaginer ».
« L’équation insolite pourrait également s’expliquer par le fait que le marché national est davantage sacrifié au profit de l’export, du moment que les captures européennes se font rares et n’approvisionnent plus suffisamment les marchés locaux respectifs d’une part, et le monopole du poisson par les barons de la mer, en particulier dans les zones subsahariennes, d’autre part », explique le quotidien.
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