Société
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La loi portant révision de la constitution du 25 février 1992 adoptée vendredi soir par 111 députés contre 35 ayant voté contre et des sujets relatifs à la crise dans le nord du pays focalisent les quotidiens maliens parus ce lundi.
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‘’Le projet de loi adopté sans le quitus de l’opposition parlementaire’’, indique le Républicain qui précise que les 35 voix contre sont celles de l’opposition.
Cité par le même journal, Bréhima Bérodogo, député de l’opposition, a déclaré :’’l’ordre du jour n’est pas de réviser car l’article 118 nous l’interdit. La priorité est la libération de notre pays. Ce que nous sommes en train de faire est contre l’article 118 de la constitution’’.
Dans la même vaine, le quotidien le Combat arbore cette manchette ‘’Révision constitutionnelle, le contexte non approprié.’’ Ce journal donne la parole au juriste fiscaliste Moussa Sidibé qui déclare : ‘’cette révision pose une condition qui n’est pas remplie par le Mali actuellement, à savoir l’intégrité territoriale’’, en effet beaucoup de localités du nord et du centre échappent au contrôle du gouvernement.
Ces analyses sont aux antipodes des commentaires du quotidien national l’Essor et de Info-matin, un journal proche du parti au pouvoir. Ces confrères saluent ‘’un vote historique’’ et voient dans l’adoption de cette loi le début de la solution à la crise malienne.
En attendant le 9 juillet, date du référendum pour définitivement valider ou rejeter la révision constitutionnelle, les journaux récapitulent les changements prévus si le oui l’emporte. Il s’agit de ‘’l’instauration d’un sénat et d’une cour des comptes. Les députés de la diaspora seront également élus pour la première fois.’’
Les journaux proches de l’opposition estiment, pour leur part que ‘’cette révision renforce trop les pouvoirs du président de la république !’’
Au plan sécuritaire, les quotidiens reviennent sur l’opération menée par la force française Barkhanne et qui a permis de ‘’neutraliser une vingtaine de terroristes dans la forêt de Serma, vers la frontière Burkinabè’’.
Cette opération a été conjointement menée par les armées burkinabè et malienne appuyées par Barkhane, précise le confrère du quotidien l’Indépendant.
Le même journal renseigne que le bilan de l’embuscade tendue à l’armée sur l’axe Diabaly-Nampala, la semaine dernière, ‘’s’est alourdi. 7 soldats tués au lieu de 3 comme précédemment annoncé.’’
Enfin, l’Indépendant revient sur le sommet de la CEDEAO de dimanche au Libéria et reprend ces propos du président de la commission de la CEDEAO, Marcel De Souza : ‘’La situation sécuritaire au Mali menace de déstabiliser tout l’ouest-africain’’.
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