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Afrique Tabagisme/Le rêve idyllique d’un monde sans fumée: entre réduire la nocivité et fermer les industries


Société

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Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le tabagisme tue plus de 7 millions de personnes chaque année. Il est également responsable de plusieurs cas de cancers du poumon et l’une des principales causes de décès, de maladie et d’appauvrissement, pour ne citer que cela. Pourtant, ce n’est pas ces nombreux maux dont on l’accuse à raison qui décourageraient les fumeurs. Le rêve d’un monde sans fumé que défendent les organisations anti-tabac est-il réalisable ? Plusieurs écoles s’affrontent ; entre œuvre à la fin de l’industrie du tabac et réduire plutôt la nocivité des produits du tabac, le débat se pose. Plus de lumière donc sur la question, dans cet article. Acteurs, de l’industrie du tabac, de la santé, réseau de lutte contre le tabagisme, chacun à son avis.

Parmi les fléaux auxquels sont confrontés le monde, figure en bonne position, la consommation du tabac. « Plus de 6 millions d'entre elles sont des consommateurs ou d'anciens consommateurs, et environ 890 000 des non-fumeurs involontairement exposés à la fumée », selon les chiffres de l’OMS. Des chiffres qui font froid dans le dos ; sans ambages, le phénomène tabagisme est un véritable danger de santé publique mondiale. Faut-il interdire la fabrication des cigarettes, faut-il réduire la nocivité ? Selon le coté où on se trouve, la réponse ne fait pas unanimité dans l’autre camp.

« Venir à bout du tabac pour améliorer la santé, la prospérité, l’environnement et le développement national »

Le tabagisme, impacte multiples domaines et le phénomène revers divers enjeux dont économiques et sanitaires. Si les industries du tabac sont d’importants pourvoyeurs des économies de nos pays à travers les taxes versées, il n’en demeure pas moins que la consommation des produits du tabac nuit gravement à la santé. Seule et unique raison donc pour les adeptes de la lutte contre le tabac de la décrier nuisible et d’inviter les consommateurs actifs ou passifs de s’en éloigner. Alors qu’obéir à cette volonté, voudra dire fermeture des industries du tabac et tout le déficit économique qui y va avec.

A l’occasion de la Journée mondiale sans tabac 2017, le 31 mai dernier, l’Organisation mondiale de la Santé a souligné « la façon dont le tabac met en péril le développement des nations du monde entier et appelle les gouvernements à appliquer des mesures fortes de lutte antitabac ». L’OMS est formelle : la cigarette est nuisible à la santé. Et donc, la santé, la prospérité, l’environnement et le développement national de chaque pays du monde s’en porteraient mieux, à la seule condition qu’on vienne à bout du tabac. Comme pour dire, choisir la vie au détriment des ressources financières que génèrent l’industrie du tabac.


D’un autre point de vue, celui de l’industrie du tabac. Quoi qu’on reconnaisse les dégâts que cause le tabac, on préconise une alternative. A cette préoccupation mondiale, certaines industries du tabac, comme Philip Morris International (PMI), annoncent plutôt leur intention de mettre un terme à la production de la cigarette traditionnelle pour laisser place à des «produits du tabac sans fumée ». En lieu et place de brûler le tabac, c’est-à-dire : la cigarette combustible, on propose de le chauffer. Cette méthode devrait permettre donc atténuer les effets néfastes du tabac.
Dans cette logique, les industries du tabac, inventent et mettent sur le marché, des cigarettes dites de nouvelles générations. Celles qui prônent la réduction de la nocivité du tabac. Pour les industries du tabac, la cigarette conventionnelle devra laisser sa la place à la cigarette électronique, dont passé du tabac brulé au tabac chauffé. Ainsi, la santé des fumeurs aussi bien actifs que passifs s’en trouvera moins détruite.

Notons que la question de l’avenir du tabac était au sujet d’un séminaire du Réseau des journalistes observateurs de l’industrie de la nicotine et du tabac (REJOINT) à Bamako au Mali, les 19 et 20 mai dernier. A l’occasion, Harouuna Lyre, Directeur des affaires institutionnelles à Philip Morris International, a indiqué que « le chauffage réduit de 90 à 90% le degré de nocivité du tabac ». « La cigarette électronique est chauffée à souvent plus de 300%, et la valeur émise est presque moins dangereuse aussi bien pour le fumeur que pour son entourage », a expliqué Mr Lyre de la filiale qui a elle seule occupe 20% du marché de l’industrie mondiale du tabac.


De ces positions, le Réseau des journalistes observateurs de l’industrie de la nicotine et du tabac (REJOINT) se veut observateur et « gendarme » des engagements prise par les industries en vue de la réduction de la nocivité du tabac. Dans son communiqué circonstanciel du 31 mai, le REJOINT a rappelé la nécessité de l’instauration d’un dialogue permanent et inclusif de tous les acteurs de l’Industrie du tabac.

« Nous en appelons à :
Un dialogue inclusif entre tous les acteurs de l’industrie du tabac pour trouver les solutions les meilleures pour chacune des parties prenantes à ce dialogue (consommateurs, régulateurs, organisations anti-tabac et industrie du tabac)
- Une implication accrue des médias du continent pour poser un débat inclusif autour des enjeux liés à l’industrie du tabac,
- Assurer une protection totale et entière pour nos enfants et jeunes adolescents face aux dangers du tabagisme », indique-t-on dans le communiqué.

A ce jour 2 millions de fumeurs sont déjà passés de la cigarette conventionnelle à l'IQOS, lancé dans des villes clés dans plus de 21 pays à travers le monde, dont l’Afrique du Sud. Cependant, le rêve d’un monde sans fumé est bien loin de devenir réalité. Un autre problème qui n’est autre que celui du coût souvent trop élevé pour la classe social moyenne mais fumeuse.
Certes, l'ambition déclarée est de convaincre tous les fumeurs adultes, ayant l'intention de continuer à fumer, de se reconvertir aux produits du tabac sans fumée le plus rapidement possible. Pourtant, le coût peu accessible pour certains fumeurs pourrait en être un réel frein. Il faut y ajouter, le problème de la réglementation du tabagisme dans les états. Les lois en la matière sont prises sans être respectées.

Selon le Directeur général de l’OMS, le Dr Margaret Chan : «le tabac aggrave la pauvreté, bride la productivité économique, pousse les ménages à faire de mauvais choix alimentaires et pollue l’air intérieur.» Et si rien n’est fait, à l’horizon 2025, d’ici 2025, le monde enregistrera plus d’un milliard de fumeurs.

L'AUTEUR
Alice L.


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