Société
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Les quotidiens marocains ce vendredi consacrent de gros commentaires aux résultats de la cartographie de la pauvreté, les enjeux de la croissance au Maroc et au bilan de l’Initiative nationale pour le Développement humain (INDH).
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+Al Massae+ indique que les chiffres dévoilés par le Haut Commissariat au Plan (HCP) ont mis en évidence plusieurs problématiques, notamment celle des subventions, saluant la démarche du HCP qui a permis de mettre le doigt sur ces dysfonctionnements.
Le journal fait remarquer que plusieurs rapports et études ont été réalisés sans parvenir au changement escompté.
Il estime par ailleurs que la volonté du gouvernement de réformer la Caisse de compensation et la perspective d’une levée de subventions des produits de base sont susceptibles d’accentuer les inégalités.
Sur le même registre, +Libération+ écrit que le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a présenté les principales conclusions de l’étude relative à la pauvreté, la vulnérabilité et l’inégalité selon l’approche monétaire ainsi qu’un modèle de ciblage géographique de lutte pour leur réduction.
Les travaux visent à mettre à la disposition des décideurs une cartographie de la pauvreté au niveau de toutes les unités territoriales leur permettant « de fonder, sur des données objectives, les arbitrages requis dans l’affectation géographique et sociale des ressources budgétaires destinées à la lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité ».
De la nouvelle cartographie de la pauvreté, il ressort ainsi qu’à l’échelle communale, sur un total de 1.683 communes et centres urbains, 39,2% ont un taux de pauvreté monétaire inférieur à 5%, 29,8% un taux entre 5% et 10%, 23,8% un taux entre 10% et 20%, 5,1% entre 20% et 30% et 2,2% un taux supérieur à 30%, relève la publication.
+L’Economiste+ commente la croissance au Maroc. Le quotidien estime que le Maroc arrive à agir sur la pauvreté mais pas suffisamment sur les inégalités, relevant qu’en attendant des sursauts de compétitivité, il n’a d’autre alternative que d’actionner des leviers sociaux pour réduire les poches de vulnérabilité.
La croissance censée permettre aux plus pauvres de profiter plus que les autres des effets de la création de richesse, ne joue pas assez, ce qui maintient les inégalités, explique-t-il, notant que la pauvreté peut s’aggraver si les inégalités se creusent.
+Aujourd'hui le Maroc+ rapporte que des fonds de l'ordre de 40 milliards de dirhams ont été investis au cours des dix dernières années dans le cadre de l'Initiative nationale pour le Développement Humain (INDH).
Selon le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, Noureddine Boutayeb, cité par le journal, « la contribution de l'INDH était de l'ordre de 26 milliards de DH ».
+Assabah+ souligne que le contrôle et la préservation de l'argent public coûtent chers aux contribuables. Le budget, estimé à 29 milliards de centimes, sert à garantir la marche normale des tribunaux financiers, le paiement des salaires des magistrats et des fonctionnaires et la logistique. Ce budget a enregistré une hausse de 7% par rapport à 2016.
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