Société
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Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur nombre de sujets notamment le phénomène de la corruption, la moralisation de la vie publique, la réforme de la police et la flexibilité du dirham.
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+Al Ittihad Al Ichtiraki+ aborde le phénomène de la corruption. Le journal souligne que la corruption est une question qui taraude les Marocains dans leurs relations avec l’Administration, notant qu’elle entrave l’économie, l’investissement, le développement et la moralisation de la relation entre le citoyen et le service public.
La publication fait savoir que des efforts importants ont été entrepris à différents niveaux pour lutter contre la corruption, appelant les responsables et les acteurs de la société civile à accentuer ces efforts pour venir à bout de ce fléau.
Il souligne l’urgence de mettre en œuvre la stratégie nationale de lutte contre la corruption, seul moyen susceptible de lutter efficacement contre ce phénomène.
Souvent accusé de ne pas donner suite aux conclusions de la Cour des comptes, le gouvernement, par la voix de son ministre chargé des relations avec le Parlement, assure que, récemment, 59 affaires ont été traitées par la Justice en vue de poursuivre les personnes incriminées.
+Assabah+ fait savoir que la Cour des comptes a transmis pas moins de 59 dossiers relatifs à des détournements ou dilapidation de deniers publics à la justice.
Se basant sur les réponses apportées par Mustapha El Khalfi, le ministre chargé des relations avec le Parlement, aux députés, le journal explique que le transfert de ces dossiers à la justice aura pour conséquence de mettre ceux qui ont été pointés du doigt par des missions de contrôle effectuées par les magistrats de la Cour de comptes devant leurs responsabilités.
+Akhbar Al Yaoum+, qui s’intéresse à la réforme de la police, écrit que Le Directeur général de la DGSN, vient de mettre en place un programme de réforme de la police pour faire de la sûreté nationale non plus un simple service public, mais une «institution de prestation de services».
Le quotidien d’ailleurs l’attention sur le fait que la terminologie des droits de l’Homme revient de plus en plus dans le discours officiel de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN).
Ainsi, souligne le quotidien, lors d’une intervention à l’occasion de la célébration du 61e anniversaire de la création de la police, l’accent a été mis sur deux axes soit, d'une part, la réhabilitation de l'agent de police à travers l'adoption d'une nouvelle charte pour le recrutement et la formation policière et, d'autre part, la bonne gouvernance sécuritaire.
Dans la même allocution, on a insisté sur ce triptyque que forment «la sûreté comme service public, la sûreté comme droit constitutionnel et la sûreté comme soutien des droits de l’Homme».
Au volet économique, +L’Economiste+ rapporte, en citant Abderrahim Bouazza, DG de la Banque Centrale, que le basculement du régime de change interviendra au début du second semestre, soit en juillet 2017.
«Nous n’avons pas changé de discours ni de calendrier», précise-t-il dans les colonnes du journal. Cela se traduira concrètement par l’élargissement de la banque de fluctuation du dirham.
D’après le quotidien économique, les spécialistes parlent d’une fluctuation de 2,5% d’un coté et de l’autre de la bande, sachant qu’elle n’est actuellement que de 0,3%.
Tout semble réuni pour faire le grand saut qui vise à aboutir à un régime totalement flottant, sur le long terme (au moins 15 ans), même si les autorités veulent y parvenir plus tôt. Que ce soit techniquement ou économiquement, le Maroc est tout à fait préparé, d’autant que le processus doit se faire en plusieurs étapes.
La publication indique, cependant, que seule l’évaluation des fondamentaux macroéconomique (réserves de change, résilience du système bancaires, indicateurs sur le niveau de liquidité du marché...) dictera le degré d’avancement de la réforme.
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