Société
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Les quotidiens maliens de ce jeudi ont mis l'accent sur divers sujets allant de la crise dans le Nord au front social.
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Le quotidien Le Soir de Bamako titre à sa Une : ‘’mise en œuvre de l’Accord d’Alger, ça coince toujours au niveau du processus de DRR.’’ Le journal pointe à ce sujet un doigt accusateur sur ‘’des responsables des mouvements Touareg’’, qui ne font rien pour faire avancer le processus. Pire, ‘’la mise en œuvre de l’Accord est telle une vache laitière que les responsables Touareg ne s’embarrasseront pas à traire le plus longtemps que possible’’, écrit encore le journal.
Le même journal poursuit son analyse en faisant remarquer que "le résultat de cette situation est la recrudescence des actes terroristes. C’est aussi l’absence quasi-totale des services sociaux de base dans le Nord".
Parmi ces services sociaux de base, c’est l’éducation qui intéresse Les Echos, le premier journal privé du Mali qui s’exclame : ‘’Nord du Mali, 84 jours sans école !’’
Pour ce quotidien, ‘’c’est une tragédie qui se joue dans le Nord du Mali sans qu’on ne s’en rende compte et loin des projecteurs des chercheurs de ce qui est racontable.’’
Le journal rappelle que c’est la grève des enseignants du Nord, qui revendiquent des primes de risque et de meilleures conditions sécuritaires, qui est à la base de la paralysie de l’école dans le septentrion malien. La conclusion du journal : ‘’le problème est moins les doléances des enseignants que l’égo de ceux qui détiennent les leviers du pouvoir.’’ En d’autres termes le gouvernement a bel et bien les moyens de satisfaire les revendications des enseignants grévistes.
Toujours sur le front social, les quotidiens s'intéressent à l’après grève illimitée des médecins.
A ce sujet le quotidien L’Indépendant nous apprend que ‘’suite aux grèves observées dans 9 ministères, le ministre de l’Economie, Boubou Cissé, instruit de couper dans les salaires des grévistes.
’’En bonne place parmi les grévistes, les médecins. Ce corps a fait 38 jours de grève illimités en mars et avril. En réponse à cette instruction du ministre Cissé, un syndicaliste de la santé menace dans les colonnes de L’Indépendant :’’ nous allons déclencher une grève sauvage si cette mesure est appliquée.’’
D’après le journal, les syndicalistes de la santé ne sont pas les seuls à contester cette mesure car d’autres corporations pourraient s’y opposer avec véhémence dans les tous prochains jours.
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